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 Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥

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Remus J. Lupin
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MessageSujet: Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥   Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥ EmptyLun 8 Aoû - 17:35


Tell me you love me



Fanfic' Remadora



Il y aura 17 chapitres de postés à la suite.

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Dernière édition par Remus J. Lupin le Lun 8 Aoû - 18:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥   Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥ EmptyLun 8 Aoû - 17:47

Résumé




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Résumé : « Dis le alors ». Sa voix est presque suppliante, ses yeux larmoyants et sincères, mais il ne peut pas. Non, il ne peut pas, il ne peut pas lui faire ça... Alors il s'enfuit. Tonks n'abandonnera cependant jamais ; elle sait ce qu'elle veut, et elle veut le lui faire comprendre. Y parviendra t-elle ? Parviendra t-elle à réouvrir le cœur de Rémus, meurtri pendant trop longtemps ? Il ne sait pas lui-même s'il en est capable... Il faudra qu'elle lui réapprenne de nouveau ce que signifie le mot « aimer », elle devra s'armer de courage et lui montrer de nouveau les couleurs de l'Amour.



Disclaimer : Tout l'univers et les personnages, sont la propriété exclusive de JK Rowling. Je ne fais que m'amuser à écrire sur mes personnages favoris =)

Je reprends tous les faits des livres jusqu'au tome 5 et à partir du 5, et les évènements après seront modifiés.




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MessageSujet: Re: Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥   Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥ EmptyLun 8 Aoû - 17:53

PROLOGUE




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« Tell me you love me... »



Prologue : « Just one word... Just one. »

« Dis-le alors. »

Il y eut un moment de silence.

Un long moment de silence alors que Rémus resta sans mots dire à observer l'Auror dont le regard actuel le déstabilisait un peu, malgré toute sa bonne volonté à demeurer impassible. Un peu, en étant modeste. Il ne lui avait jamais vu le ton aussi sérieux, le regard aussi noir et cela lui était adressé, mais c'était de sa faute. De son entière faute. Lui seul en était responsable et d'office il s'en voulut. Il s'en voulu d'avoir laissé cela se faire. Il n'aurait jamais dû la laisser se rapprocher de lui ainsi, il n'aurait jamais dû se rapprocher d'elle au point qu'il s'y attache à ce point. Car c'était vrai, il s'y était attaché. Jusqu'à où il ne le savait pas, mais tout ce qu'il savait c'était qu'elle était devenue aussi importante pour lui que Sirius, que James, que Lily l'avait été pour lui. Sinon plus. Enfin il ne savait pas. C'était tellement... Tellement quoi ? Tellement différent, oui. Il tenait à elle, c'était pour cela qu'il ne souhaitait pas lui faire de mal. Il ne le pouvait pas, il ne pouvait le dire tout simplement. Il ne pouvait pas lui faire de mal. Ça, non. Il sentait son cœur battre la chamade. Il pouvait entendre chacun des battements de son cœur. Il pouvait presque entendre ce qu'ils lui soufflaient. Ils lui soufflaient de la prendre dans ses bras, de lui que ce n'était pas vrai... Ils lui soufflaient qu'il l'aimait... NON !

Non, il ne pouvait pas. Il lui était très attachée, c'était tout, il ne pouvait pas l'aimer ! Et il savait que c'était ce qu'elle attendait de lui... En lui posant cette question.. Mais non il ne pouvait pas le dire. Même s'il l'avait voulu, même s'il l'avait essayé, les mots lui seraient resté bloqués dans la gorge. Ce n'était pas pour lui ; on l'avait tellement rejeté par le passé, on lui avait toujours fait comprendre qu'il était différent, qu'il ne pouvait pas se mélanger à la « population normale », qu'il n'en avait pas le droit. Seuls James, Sirius, et quelques autres n'y faisaient pas attention. Ils étaient différents. Mais... Nymphadora était également différente. Il ne pouvait pas lui faire cela, il ne pouvait pas la sacrifier ; elle était encore jeune, elle avait toute sa vie devant elle, il l'espérait du moins. Il l'avait su dès le début... Il s'était directement – et inconsciemment – attachée à elle dès le premier regard qu'il avait échangé avec elle. Il lui avait sourit. Elle lui avait sourit. Il avait de suite su qu'ils s'entendraient bien. C'était une jeune femme adorable. Adorable, c'était la vérité. Sensible et adorable. Elle méritait quelqu'un qui puisse subvenir à ses besoins autant qu'elle en avait envie. Elle devait oublier cela, elle devait l'oublier ; il ne pouvait pas. Sans doute cela passerait-il ? Ce n'était qu'une passade, qu'un coup de foudre qui disparaitrait avec le temps voulait-il se convaincre. Non c'était impossible, comment pouvait-on l'aimer sinon ? Il n'avait pas le droit de lui faire subir ce qu'il avait subi lui-même et ce qu'il subissait encore. Il ne le tolèrerait pas... Elle était trop importante pour lui. Il n'était pas assez bien, pas assez respectable ; elle méritait autre chose ; elle méritait mieux. Mais comment le lui faire comprendre ? Il était trop vieux pour elle, trop pauvre, trop... dangereux. Ne pouvait-elle comprendre que tout ce qu'il faisait là, c'était pour elle ? Rien d'autres. C'était la vérité. C’était ce qu'il pensait être bon. Non, c'était ce qui était le mieux !

« Nymphadora... », commença t-il d'une voix hachée sans parvenir à terminer.

Il vit la jeune femme grimacer mais ne rien répondre. Elle n'aimait pas son nom certes, mais elle n'avait jamais réussi à se faire appeler Tonks par Rémus. C'était trop impersonnel qu'il lui disait. Évidemment, il n'y avait qu'à lui qu'elle faisait cette exception... Parce que pour lui, il était exceptionnel, il était unique, quoiqu'il en dise. Elle s'en fichait qu'il soit pauvre, elle s'en fichait du regard des autres sur lui, elle s'en fichait des avis des autres tout simplement... C'était lui qu'elle voulait. Lui et personne d'autres. Elle l'aimait un point c'est tout et elle n'abandonnerait pas tant qu'il ne l'aurait pas admis. Mais là elle avait peur... Elle attendait toujours sa réponse....Et elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur. Pourquoi ne lui répondait-il pas encore ? Pourquoi la regardait-il ainsi ? Pourquoi son regard ne disait-il jamais rien ? Pourquoi il restait toujours impassible ! Son regard semblait triste... Qu'allait-il lui dire ? Lui dire qu'il était désolé ? Qu'il ne l'aimait pas... Ou que c'était impossible entre eux ? Lui dire qu'il ne l'aimait pas serait le plus difficile à accepter. Elle ne savait pas ce qu'elle ferait ; elle n'avait jamais eu l'impression d'aimer autant quelqu'un... C'était plus fort qu'une simple attraction physique, elle le savait. Non, ce n'était pas une impression ; c'était la vérité... Lentement, elle se rapprocha de lui, lui posa une main sur son bras. Comme il semblait tressaillir sous sa pression elle parut se demander s'il n'avait pas peur d'elle, pas peur de son contact mais elle ravala son sanglot. Contrôle-toi, Tonks, contrôle-toi. Elle, elle tressaillit sous ce simple contact mais ce n'était probablement pas pour la même raison pour ce qui le concernait ? Elle n'en savait rien ; il était tellement secret... Tellement incompréhensible, tellement versatile... Un jour il était proche de vous, il riait avec vous, un autre jour il redevenait distant, et presque froid... Son secret était lourd, elle le savait... Elle avait le droit de vouloir l'aider à le supporter, n'est-ce pas ? C'était ce qu'elle voulait. Du plus profond d'elle... Et peu importait le reste...

« Rémus... » déglutit-elle en l'implorant presque du regard. Elle tenta d'attraper son regard mais celui-ci dérapa alors qu'il détourna volontairement les yeux. Il semblait observer par-dessus son épaule... « Donne-moi une chance... S'il te plait. » Ses yeux brillaient d'émotion... Elle se sentait sur le bord des larmes mais mettait toute sa force à ne pas pleurer. Non, elle ne lui ferait pas ce plaisir ; elle ne pleurerait pas, pas avant du moins qu'elle soit seule. Il ne la verrait pas pleurer.

Rémus tressaillit au contact de sa main sur son bras. Il chercha à fuir comme il le faisait toujours, comme il le faisait toujours quand il lui paraissait trop dur de faire quoique ce soit d’autres. C'était lâche il le savait ; il ne s'était jamais considéré comme courageux d'ailleurs... Il se demandait même pourquoi il avait été mis à Gryffondor parfois. Et si en ce moment il se détestait, c'était en grande partie car à la façon dont les yeux de Tonks brillaient, c'était assurément qu'elle se retenait de pleurer. C'est pour cette raison précise qu'il détourna les yeux, qu'il ne put garder son regard dans le sien. Il ne voulait pas la voir pleurer, il ne voulait pas la voir pleurer à cause de lui. Cela ne venait que confirmer ce qu'il pensait... A savoir qu'il ne la méritait pas, qu'elle méritait bien mieux. Il ne méritait rien. Il avait déjà trop attendu de la vie... Elle lui avait donné des amis. Il n'avait pas le droit d'espérer avoir davantage.

« Nymphadora, je suis désolé... »

Il posa son autre main sur le bras de la jeune femme et l'enleva doucement. Elle ne fit rien pour le retenir. Il la sentait au bord des nerfs, il savait qu'il n'aurait pas dû partir, il savait qu'il aurait dû la réconforter mais il ne s'en sentait pas la force. Pas ce soir, pas ce soir, se répéta t-il. Il se sentait bien trop vulnérable et la pleine lune était qui plus est dans seulement deux jours. Il était fatigué, vraiment fatigué ce soir. Il ne savait plus rien. Son cœur lui disait quelque chose, quelque chose qu'il s'efforçait d'ignorer, son esprit disait le contraire. Il en avait juste assez de cette lutte, il voulait tout arrêter. Et il savait que c'était son esprit qui avait raison. Il le savait ; ça ne pouvait pas être autrement. Lentement, il laissa son bras retomber à son côté...

Et il s'enfuit. Littéralement. Le cœur gros cependant. Il ne se retourna pas de peur de voir qu'il laissait une Nymphadora Tonks en larmes. Il savait qu'il ne s'en sentait pas capable de le voir, de le supporter. Il était un monstre, il le savait. Plus même en ce moment qu'à aucun autre. Il le savait, mais ne pouvait tout simplement.... Elle devait le comprendre. Il était un monstre oui, elle devait le comprendre ; elle devait comprendre cela. Le fait qu'il s'enfuyait ainsi, c'était pour la protéger. La protéger du monstre qu'il était. Il sortit du 12, Square Grimmaurd. Il faisait nuit noire. Il marcha longtemps au hasard, sans guère regarder où il allait. A vrai dire il n'avait que faire réellement de voir où il se dirigeait... La seule maison qu'il n'avait jamais à l'heure actuelle, c'était au 12, Square Grimmaurd qu'elle se trouvait ; et c'était cet endroit qu'il venait de quitter ce soir-là. Il se sentait vulnérable au-dehors, bien qu'il avait prit l'habitude de montrer le contraire ; et il se sentait tout autant vulnérable au Square Grimmaurd... Vulnérable en présence de Tonks. Vulnérable. Et il n'aimait pas cela... Enfin, non pas qu'il n'aimait pas cela mais il c'était une chose qu'il s'interdisait... C'était quelque chose qu'il n'aimait pas, qui ne le mettait pas à l'aise. Plus de temps il passait là, plus il avait l'impression que la jeune femme parvenait à le toucher intérieurement... C'était cela qu'il sentait comme danger.

Un danger pour elle. Il devait se montrer le plus fort des deux... Quitte à ce que cela lui fasse mal, quitte à ce qu'elle le déteste, mais elle devait comprendre... Il se sentit tressaillir... Détester ? Oh non, il ne voulait pas cela, non, non, non ! Oh que tout était compliqué ! Ce n'était pas ce qu'il voulait. Il voulait qu'elle comprenne qu'elle ne devait se construire aucune illusions sur lui, mais il ne voulait pas qu'elle le déteste... A cette seule pensée, son cœur se serra à lui en faire mal. Mais qu'avait-il fait...? Que faisait-il donc ? Il s'immobilisa et pendant un moment il faillit faire demi-tour... Retourner auprès d'elle, la prendre dans ses bras, la réconforter... Et lui parler. Lui expliquer. Peut-être qu'il parviendrait à la convaincre ? Même s'il ne le croyait pas. Finalement, il resta sur place pendant longtemps... Il n'osait bouger. Non, mieux valait qu'il la laisse seule. Elle ne voudrait sans doute pas lui parler... Pas après cela. Et si elle pleurait, il ne sentait pas capable de le supporter... Et elle ne voudrait certainement pas qu'il assiste à cela. C'était trop privé. Il n'avait pas le droit d'entrer dans sa vie et certainement pas ainsi. Non il n'avait pas le droit.

Il remonta le col de sa cape autour de son cou. Il enfonça les mains profondément dans ses poches. D'un pas lent ensuite, il rentra lentement chez lui...

Chez lui...
Que ce mot n'avait pas de sens.






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MessageSujet: Re: Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥   Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥ EmptyLun 8 Aoû - 18:05

Chapitre 1




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Chapitre 1 : Want to know more about you...


« Tonks ma chérie, qu'y a t-il donc ? »

La jeune releva les yeux, surprise d'entendre Molly s'adresser à elle. Elle esquissa un sourire avant de hocher la tête à la verticale en signe d’acquiescement.

« Sûre que ça va ? Tu as l'air bien pâle... »

Et sans attendre de réponse de sa part, elle s'approcha et lui posa une main sur le front ; front qu'elle sembla trouver trop brûlant pour que ce soit normal. Elle haussa les sourcils.

« Tu es sûre que tu n'es pas malade ? Tu es toute pâle ? Ils ne te font pas trop travailler au ministère ? »

La jeune Auror secoua la tête. Molly était vraiment quelqu'un de très sympathique ; et qui avait également l’œil partout... Rien ne lui échappait. L'Ordre était une très grande famille ; c'était comme si que Molly était la mère de tout le petit groupe, Arthur le père , Dumbledore le grand-père ; sans compter sur les oncles et tantes et également les enfants... Une chose dont Tonks était certaine, c'était que Molly la considérait également comme sa fille ; bien que sa maladresse maladive lui eut apporté quelques reproches, mais ce n'était guère méchant. Tonks avait beaucoup d'affection pour Mrs Weasley. C'était réciproque, cela se voyait.

« Non, tout va bien Molly, merci. », la rassura t-elle?

La femme sourit, lui tendant cependant le pot de crème glacé vers elle en insistant pour qu'elle y goûte. Ce serait malpoli de refuser, aussi la jeune Auror accepta de se servir... (et puis, comment refuser de la crème glacée ?) Au même moment où une personne entra dans la cuisine...

« Ah, Rémus te voilà ! Tu es en avance pour la réunion ! Mais c'est parfait, tu vas pouvoir goûter un peu de ma crème glacée que j'ai préparé pour ce soir ! » Et sans attendre qu'il dise quoique ce soit, sans même attendre qu'il ait le temps de faire le moindre geste, Molly s'était approchée de lui, l'avait brièvement serré dans ses bras et l'avait emmené puis fait asseoir à la table à la place à côté de Tonks. Elle lui servit une bonne portion de crème glacée. Timidement Rémus la remercia, lui maintenant qu'il n'avait pas trop faim, ou que ce n'était pas l'heure de manger et qu'il valait mieux en garder pour le dîner... Mais Molly ne voulut rien entendre. Elle se contenta de lui répondre qu'elle en avait fait une grande réserve. Il y en avait donc largement assez pour tout le monde. Et puis elle savait que, pour lui, la veille avait été particulièrement difficile. La veille était la pleine lune. Rémus était encore très fatigué... Quelques jours avant et après la pleine lune, il était toujours très fatigué. Il mettait plusieurs jours à vraiment se remettre.

« Et puis vous m'avez l'ait tous deux très pâlots ! Alors ne vous occupez pas et mangez ! », ajouta t-elle sur un ton autoritaire qu'aucun des deux n'osa contredire.

Sur ce, elle sortit de la cuisine et Rémus la soupçonna être allée au salon pour allumer un bon feu afin que la température soit ambiante lorsque la réunion commencerait. Personne ne pourrait sans doute remplacer Molly et son sens de l'hospitalité. Elle semblait par ailleurs armée d'une volonté farouche de rendre à cette maison meilleure apparence, la rendre convenable. Tout en mangeant doucement, Rémus se tourna lentement vers Tonks et dit avec un sourire...

« C'est proposé avec tellement de chaleur, qu'on ne peut même pas imaginer refuser l'offre de Molly. »

Elle savait y faire c'était certain. Tonks lui sourit en retour et baissa la tête vers son bol. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle semblait... Étrangement à l'aise avec lui, tout en ne l'étant pas complètement ; ce qui était relativement intriguant. Elle ne comprenait pas. Qui plus est, il y avait quelque chose sur lui qu'elle trouvait... Mystérieux. Il semblait cacher un lourd secret, mais elle ignorait quoi et cela l'énervait autant que l'intriguait ; parce que elle avait l'impression qu'elle ratait quelque chose... Par ailleurs, elle avait l'impression que Sirius et la plupart des membres étaient au courant eux, et cela la frustrait encore plus. Serait-elle paranoïaque ? Cela faisait trois mois qu'elle avait intégré l'Ordre. Elle avait d'ores et déjà l'impression d'avoir trouvé une nouvelle famille ; et elle ne regrettait pas du tout le jour où Maugrey l'avait prise à part au ministère et demandé si cela l’intéressait de se battre contre les forces du mal, mais d'une manière un peu plus... Illégale. Tonks s'était aussitôt enthousiasmée. Elle avait de suite approuvé ; on aurait dit une petite enfant à qui l'on avait offert un cadeau. Elle avait entendu parler de l'Ordre par ses parents, lors de la première guerre. Il avait nourri son imagination de la petite fille, et elle avait rêvé d'un jour y appartenir. Le premier jour que Maugrey l'avait emmenée ici et qu'elle avait fait la connaissance de tous, Rémus était là... Le moins bavard mais une véritable bienveillance se dégageant de ses sourires et chacun de ses gestes ; quelque chose qui l'avait fait vouloir le connaître plus encore qu'une autre personne. Parce qu'elle savait qu'il y avait quelque chose avec lui, sans toutefois savoir quoi. Le premier jour il ne lui avait pas beaucoup parlé, hormis lorsqu'on l'avait présentée à chacun d'entre eux ; il lui avait sourit et ce fut pratiquement tout. Depuis, trois mois étaient passés, et s'il était un peu plus bavard avec elle, il n'en demeurait pas moins très secret...

Et cela ne cessait de nourrir sa curiosité, sans compter sur son envie de mieux le connaître... Il semblait quelqu'un de terriblement contradictoire... Déjà physiquement il semblait montrer des signes d'une fatigue extrême et que la vie n'avait jamais été tendre avec lui – ce qui ne faisait que renforcer son affection envers lui – Et de deux, cela ne gâtait en rien l'impression de bienveillance et de noblesse de cœur qui semblait le caractériser ; l'impression d'être heureux d'être là, auprès d'eux, même s'il semblait ne pas vouloir trop déranger... L'impression qu'il était toujours reconnaissant d'être parmi eux. L'impression d'être juste heureux d'être encore là et de se satisfaire du peu qu'il avait. D'autres personnes devraient prendre exemple sur lui ! Elle avait l'impression qu'il était juste trop content d'avoir des amis pour oser demander autre choses... Pourquoi ne serait-il pas habitué à en avoir ? C'était cela qui l'intriguait car, à son sens, il semblait vraiment une personne digne de confiance et à qui l'on pouvait confier sa vie si nécessaire, en sachant qu'il saurait en prendre soin. Son cœur était empli de bonnes choses, cela se voyait dans ses yeux. Tonks le ressentait.

Depuis trois mois, Tonks s'interrogeait énormément sur cet homme qui lui paraissait si secret et terriblement sympathique. Elle ne savait pas pourquoi elle se sentait terriblement à l'aise en sa présence, et pourtant si mal à l'aise surtout lorsqu'elle croisait son regard, mais elle pouvait dire qu'elle appréciait beaucoup sa compagnie, tout comme le voir rire avec Sirius duquel il était indubitablement très proche – ce qui avait tendance à l'exaspérer, fait étrange ? Non, elle ne pouvait être jalouse... - tout comme elle aimait bien parler avec lui. Au fil des semaines, l'impression qu'il était terriblement intelligent et un très bon sorcier ne fit que s'accroitre. Son admiration pour lui grandit par la même de plus en plus.

Tout ce qu'elle savait, c'était qu'elle voulait apprendre à le connaître davantage... Percer elle aussi le mystère Rémus que son cousin connaissait déjà. Elle ne lui poserait pas de questions, non, elle le découvrirait par elle-même. Oh oui, elle le trouverait toute seule, elle s'en faisait le serment.

Ce soir-là, c'était la réunion où ils décidèrent d'aller chercher Harry chez les Dursleys. Après l’attaque des Détraqueurs chez son son oncle et sa tante, il était évident qu'il serait davantage en sécurité ici au Square Grimmaurd plutôt que là-bas. Tout de suite certains se portèrent volontaires pour aller secourir l'Elu... Tonks en fit partie. Elle avait hâte de le voir. On en faisait que parler ; ce devait être quelqu'un de vraiment exceptionnel non ? Lorsqu'elle avait questionné Remus sur la question après la réunion, il lui avait répondu qu'il n'avait rien d'exceptionnel comme tout le monde le disait ; il s'agissait juste d'un enfant normal à qui il était arrivé des horreurs dans sa vie. Il était néanmoins un adolescent très sympathique et amical. Au mot horreur, il lui parut voir une certaine lueur dans le regard de Remus qui lui disait que son passé regorgeait lui aussi de pas mal d'horreurs... Mais l'avait-elle imaginé ?







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MessageSujet: Re: Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥   Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥ EmptyLun 8 Aoû - 18:10

Chapitre 2




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Chapitre 2 : Tell me who you are...


La première fois que Rémus avait rencontré Tonks, il avait vu de suite qu'elle était spéciale, et il l'apprécia aussitôt. Elle était jeune, enthousiaste, pleine de vie, adorable – bien que maladroite parfois, bon d'accord souvent - ... Mais elle était tout ce qu'il n'était pas. Il avait senti quelque chose de différent chez elle sans savoir quoi exactement, mais c'était quelque chose qu'il avait aimé.

Il ne s'attendait pas, ce soir-là, à la trouver déjà au Quartier général ; c'était d'ailleurs la seule arrivée et après être passé au salon où il avait discuté pendant une demie-heure avec Sirius, il avait rejoint la cuisine où Molly parlait avec Tonks. Il savait que la mère de famille considérait Tonks comme sa fille – d'ailleurs elle avait presque l'âge de sa fille. Peut-être d'ailleurs la considérait-elle comme une future potentielle belle-fille ? Pourquoi cela en serait-il autrement ? Elle était jeune et jolie jeune femme, elle avait beaucoup de qualités – bien qu'il ne la connaisse pas bien encore - et il la voyait bien épouser un Weasley, pourquoi pas par exemple Charlie, son deuxième fils aîné ? Sans doute que Molly nourrissait quelques projets à cet égard, il n'en doutait pas. Lui aussi d'ailleurs ne voulait que son bonheur... Enfin il voulait le bonheur de tous ses amis sans exceptions ; il lui suffisait de cela pour être suffisamment satisfait et heureux lui-même. Tonks n'était pas vraiment une amie au même titre que Sirius l'était – pas encore du moins – mais déjà, comment ne pas la trouver attachante ?

Lui-même d'ailleurs, faisait partie de cette famille. Au début il avait été surprit par tant de bonté émanant de Mrs Weasley – agréablement surprit - ; elle l'invitait souvent chez eux au repas – comme si elle craignait qu'il se délaisse et ne pense même pas à manger – (quoique ce n'était pas entièrement faux – il ne mangeait pas beaucoup -), elle lui tenait souvent compagnie, lui demandait toujours comment il allait et, pas de la même manière que le regard de Dumbledore l'était, mais il avait l'impression que son regard le sondait scrupuleusement comme si elle doutait qu'il lui dise l'exacte vérité... Ou comme si il se minimisait. Ce dernier point n'étant pas tout à fait faux. Néanmoins, il était toujours embarrassé de venir assez souvent les déranger. Il se faisait de fausses idées ; il savait qu'il ne dérangeait pas, que Molly faisait cela de bon cœur.

Ce soir-là ne manqua pas non plus. Dès qu'il fut entré dans la cuisine, Molly tomba littéralement sur lui, l'accueillant avec sa joie habituelle, et l'entraina déjà vers la table où il dût prendre place. Aux côtés de Tonks d'ailleurs, à qui il adressa un petit sourire avant de répondre à Molly qu'il n'avait pas faim et qu'il valait mieux ne pas trop en manger mais attendre qu'il y ait tout le monde au dîner. Cependant Molly ne l'écouta pas et sortit peu après de la pièce en les laissant se restaurer.

« C'est proposé avec tellement de chaleur, qu'on ne peut même pas imaginer refuser l'offre de Molly. », répondit-il alors à l'adresse de Tonks. Il lui souhaita bonne appétit ensuite et commença lui-même à manger doucement. Une nouvelle fois, il eut une preuve supplémentaire que Mrs Weasley était un vrai cordon bleu.

Ils mangèrent en silence. De toute évidence, aucun des deux ne jugea nécessaire de parler ; peut-être Tonks était-elle mal à l'aise de sa présence ? Même si elle ne savait pas... Il la comprenait néanmoins et ne chercha pas à s'immiscer de trop ; il savait que c'était la réaction habituelle à sa présence. Sauf avec ceux qui étaient habitués à lui depuis maintenant des années.

La réunion se passa bien. Ils tombèrent d'accord pour aller chercher Harry chez les Dursley au plus tôt et fixèrent la date ; Severus devrait faire part de quelques informations à Voldemort en usant de sa persuasion – en sachant qu'un autre mangemort aurait eu vent d'autres informations contradictoires mais totalement fausses. Rémus se serait bien proposé de vernir secourir Harry ; il ne l'avait pas vu depuis sa troisième année et aimerait bien le revoir ; il imaginait combien il avait grandi – physiquement il devait ressembler encore plus à James peut-être – physiquement évidemment, car il avait tout de suite su que son caractère n'était pas du tout celui de James – et Merlin soit loué – hormis le fait de se trouver dans les ennuis sans avoir à les demander – quoique de son côté James semblait aimer les ennuis et ne faisait rien pour les éviter contrairement à Harry -. Oui, il avait tout de suite vu les différences chez eux. Et après tout, c'était les différences chez quelqu'un qui importait le plus. Il faillit par conséquent se proposer mais lorsqu'il vit que déjà un nombre assez conséquent de sorciers/sorcières s'étaient portés volontaires, il changea sa décision. Ce n'était pas la peine d'être trop ; cela ne faisait qu'agrandir l'opportunité de se faire remarquer. Il le verrait quand il serait arrivé ici.

La fin de la réunion arriva et Molly les convia tous au repas dans la cuisine. Par le plus grand des hasards, il se retrouva de nouveau placé aux côtés de Nymphadora qui, cette fois, lui parla davantage... Il mit ceci sur le fait que comme ils n'étaient pas seuls, elle était davantage encouragée à lui parler normalement ; elle devait être plus à l'aise avec lui en sachant qu'elle n'était pas seule. Alors imaginez si elle savait... Ce qu'il était ? Il n'osait même pas imaginer. De toute façon il n'avait aucune raison de le dire, aucune raison d'en parler non plus ; et il aimait bien le fait que tout le monde ne soit pas au courant, qu'il y avait encore des personnes qui ignorait et qui, donc, pouvait le voir éventuellement juste comme il était vraiment. Juste comme Rémus. Il ne gâcherait pas cela. De toutes les façons, il ne se voyait pas du tout aborder la discussion hein... Déjà, à Poudlard avec James et Sirius, ce n'était même pas lui qui avait abordé le sujet en premier. Il n'aurait jamais pu...

« Dis, Rémus... J'ai cru comprendre la fois dernière que tu connaissais Harry, n'est-ce pas ? », lui demanda t-elle donc, un sourire plaisant aux lèvres.

« Effectivement. Je lui ai enseigné durant sa troisième année. » répondit-il doucement en étant légèrement amusé par la lueur admirative qui s'était soudain allumée dans le regard de la jeune femme.

« Comment est-il?! »

Il éclata de rire. Chose que Tonks trouva personnellement très agréable. C'était la première fois qu'il riait... En sa compagnie. Rhaa pourquoi donc cela lui créait-il une sensation aussi agréable au fond d'elle ?! C'était ridicule ! Elle se recomposa, tandis qu'il lui répondait...

« Comment est-il ? Je crains que tu risques d'être déçue si tu t'attends à un être exceptionnel.. Tout ce que je peux dire c'est qu'il s'agit d'un garçon tout à fait normal ; un garçon normal qui a connu des horreurs dans sa vie, mais un garçon normal dans lequel vit encore le reflet de ses parents... Si l'on considère qu'il a les yeux de sa mère, et qu'il ressemble physiquement beaucoup à son père. »
A sa grande surprise, Tonks était toujours aussi admirative... Mais ce qu'il ignorait c'est qu'à présent, cela lui était destiné. Il n'avait par ailleurs jamais autant parlé avec elle et il s'en fit la remarque. C'était plus simple que ce qu'il avait cru. D'ailleurs c'était ridicule, pourquoi aurait-il cru que ce serait difficile ? Peut-être en raison de leur différence notable d'âge et l'impression qu'ils n'avaient sans doute aucun points communs hormis les raisons pour lesquelles ils avaient rejoint l'Ordre ? C'était déjà un point cependant, et un point important.

« Tu as connu ses parents, n'est-ce pas? » s'écria t-elle en lui demandant du ton le plus léger possible.

Et observatrice en plus, elle était. Il parut déstabilisé un instant, en se demandant comment elle avait pu le remarquer... Peut-être à la manière dont il en avait parlé ? Oui, sans doute. La jeune Auror sembla s'en rendre compte et elle croisa les mains sur ses genoux, baissant les yeux vers elles tout en tripotant le bord de son vêtement, soudain embarrassée. « C'est juste à cause de ton regard. » marmonna t-elle confuse. Ce qu'il ne pensa pas bon de relever.

« En effet, je les ais bien connus. » répondit-il d'une voix neutre bien qu'il soit mal à l'aise à l'évocation de ses amis disparus et pourtant encore bien vivants dans le souvenir qu'il en avait d'eux. Il espérait cependant que Tonks ne lui demande pas comment ils étaient, ou d'autres détails de ce genre embarrassants pour lui, même si cela lui ressemblait assez en fait au vu de la curiosité qui semblait la hanter. Mais à son grand soulagement, elle ne dit plus rien et ils finirent leur repas dans le silence jusqu'à ce que vint l'heure de rentrer chez soi.

Tonks n'avait pas abandonné le fait d'en connaître plus sur ce sujet, ou plus sur lui tout court – elle avait encore tant de questions qu'elle aimerait lui poser -, mais elle avait juste vu qu'il n'était pas très à l'aise à parler aussi ne désirait-elle pas trop lui en demander d'un seul coup. Tout vient à point à qui sait attendre.







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Remus J. Lupin
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Chapitre 3




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Chapitre 3 : Investigations...


Le lendemain, la journée lui apporta une mauvaise nouvelle. Ce fut Kingsley qui en fut le porteur lorsqu'il vint la trouver à l'heure de midi – un peu avant – pour venir la chercher et l'emmener déjeuner, ne souhaitant pas lui parler de cela au ministère où ils se méfiaient de tout le monde même de certains de leurs collègues. La meilleure solution était celle d'aller déjeuner en-dehors du ministère. Au chaudron baveur par exemple. Le pub devenait d'ailleurs un rituel de passage pour eux ; ils s'y retrouvaient chaque midi. Tonks appréciait de plus en plus passer le plus de temps possible en-dehors du ministère où elle avait la sensation d'avoir trop les mains liées.

« Le ministre devient de plus en plus paranoïaque Tonks. »

La jeune femme releva la tête en se demandant ce qui s'était encore passé avec lui ou ce qu'il avait – ou s'était – encore inventé.

« Il voit des ennemis partout. » renchérit Kingsley l'air sombre. « Dans peu de temps je ne m’étonnerait même pas qu'il veuille tous nous convoquer et nous passer un interrogatoire qui aurait pour sujet notre fidélité ou non au ministère. »

Tonks demeura confuse pendant un moment. Elle ne craignait pas tant les interrogatoires, mais elle n'aimait pas la tournure que cela prenait. Déjà qu'elle se sentait comme prise au piège au ministère, alors cela n'allait faire que de s'empirer sans nul doute... Elle retint une insulte plus ou moins à l'égard du ministre et répondit.

« … Tu crois qu'il irait jusqu'à faire usage de Véritaserum pour déterminer quels sont ses véritables alliés, ou ceux en qui il peut avoir foi complète ? » souffla t-elle à voix basse.

« Qui sait ce jusqu'où l'on peut aller dans la peur absolue de ne pas vouloir reconnaître les faits... »

Tonks se prit la tête à deux mains. Ils n'étaient vraiment pas sortis de l'auberge... Son envie d'entrer au ministère semblait s'amenuiser au fur et à mesure qu'elle voyait clair sur les actions du ministère. Sur leur politique de l'autruche, sur leur aveuglement...

« Ce serait bien plus simple pourtant. »

Ils allaient finir par leur faire perdre la guerre à force d'aveuglement obstiné !

« Je sais... Malheureusement. »

*°*

La fin de l'après-midi ne vint pas assez vite à son goût. Depuis qu'elle avait intégré l'Ordre du Phénix, elle comptait les heures, les minutes et même les secondes qui la séparaient des membres, qui la séparait de cette maison quartier de l'Ordre, et ce même si elle était très sombre, peu accueillante. Il lui manquait juste un peu de vie... C'était tout, et un peu de ménage. Elle ne pouvait s'empêcher de se sentir comme chez elle là-bas ; tout comme elle avait l'impression d'avoir trouver une vraie famille chez nombre de membres de l'Ordre. Elle ne vivait en fait que pour rejoindre cette maison, que pour ces réunions, que pour cette vie « secrète » qui devait restée inconnu du ministère. En fait, elle était ravie de cette vie. Elle était heureuse de faire enfin des choses concrètes. Et elle voulait la vérité. Elle croyait Dumbledore. Des choses concrètes... Ce n'était pas avec le ministère qu'elle faisait le plus grand nombre de choses concrètes à vrai dire, oh non. Surtout qu'en ce moment, le nom de Dumbledore était tabou par le ministre lui-même, et ce qu'on en disait dans les journaux à son propos la révoltait tout simplement. Oui, tout doucement, elle ne se reconnaissait plus dans le ministère. Ils ne voulaient pas ouvrir les yeux sur la réalité de la chose, sur le fait que Voldemort était revenu l'an dernier... Alors tant pis pour eux s'ils préféraient rester aveugle...

Elle se trouvait actuellement dans la cuisine, assise à la table et Molly préparait le ragoût pour le soir-même. Une bonne odeur se répandait dans la pièce ; ce qui faisait que Tonks n'avait aucune envie de la quitter. Elle lui paraissait soudain beaucoup plus avenante. En réalité, elle était songeuse... Depuis quelques jours, elle réfléchissait beaucoup, même au bureau, elle se posait énormément de questions... Des questions auxquelles elle ne parvenait à trouver des réponses satisfaisantes... Sans même s'en rendre compte, sa voix avait brisé le silence :

« Qu'y a t-il avec Rémus ? Il a... Un secret, n'est-ce pas ? »

Cette idée de « secret » s'était de plus en plus immiscée en elle... Elle n'aurait pas l'esprit tranquille tant qu'elle ne saurait pas...

C'était sortit tout seul. Spontanément. Elle désirait sincèrement savoir. Elle tourna les yeux vers Molly qui ne lui répondit pas de suite mais elle vit qu'elle était en proie à une hésitation réelle. Elle n'aurait pas dû poser cette question. Elle le savait. Elle n'aurait jamais dû...

« Oh, Tonks ma chérie, je suis désolée mais... »

La jeune femme secoua la tête, s'empressant de lui répondre qu'elle n'avait pas à l'être, que c'était elle qui n'aurait pas dû poser la question, qu'elle ne savait pas pourquoi elle avait demandé cela... C'était sortit tout seul. Pas de sa faute si elle était certaine qu'il y avait quelque chose chez Rémus qu'elle ignorait et dont il préférait ne pas parler. Elle comprenait même qu'il ne veuille même pas le lui dire, à elle ; après tout, qui était-elle pour lui n'est-ce pas ? Elle n'avait pas le droit de s'octroyer le droit d'essayer de savoir ce qu'il ne voulait pas lui dire. Mais avant qu'elle ait pu dire quoique ce soit d'autre, Molly lui avait passé un bras par-dessus l'épaule et elle lui répondait...

« Je suis désolée, s'il n'a pas jugé nécessaire de t'en parler, je puis difficilement le faire à sa place... C'est à lui, et à lui seul d'en parler à ceux qu'il veut... Et il n'aime pas le faire. Je crois qu'il est même ravi qu'il y ait encore des personnes ignorantes de cela... Ce n'est pas contre toi. »

Tonks savait qu'elle ne chercherait pas à en savoir plus, mais cela n'empêcherait pas son imagination de s'égarer et essayer d'imaginer ce que pouvait bien être son secret. Elle songerait à tout, jusqu'aux plus terribles choses... car cela ne pouvait être que quelque chose de très terrible s'il ne pouvait en parler ?

« Ce n'est pas grave... Ça n'a aucune importante », s'empressa t-elle de répondre avec une certaine hâte comme pour se rattraper.

Mais Mrs Weasley l'observait de ce regard qui, toujours, le mettait des plus mal à l'aise et elle s’inquiéta aussitôt de ce à quoi elle songeait. Et, en fait, elle n'avait pas vraiment envie de savoir ce à quoi elle pensait... Désirant y échapper, Tonks détourna les yeux, regardant par au-delà de la fenêtre en face d'elles, masquant par la même la déception dans ses yeux.

« Tu l'aimes bien, non, je me trompe ? »

Molly était une amie. Plus qu'une amie, il s'agissait même d'une mère – pouvait-elle également remplir le rôle de confidente ? C'était ce que Tonks ne savait pas, c'était ce qui la faisait hésiter. En même temps, sa question l'avait tellement prise au dépourvu... Évidemment qu'elle l'aimait bien, comment cela pourrait-il en être autrement ? Elle ne voyait pas où elle voulait en venir, et en même temps elle se sentait relativement bizarre ces temps-ci et à sa grande surprise, cela avait à voir en partie avec Rémus. Elle n'arrivait pas à savoir pourquoi elle avait l'air de se sentir aussi à l'aise avec lui ; cela s'était presque instinctivement fait, dès le premier jour. Il y avait quelque chose chez lui qui faisait qu'elle s'était directement sentie en confiance...

« Je l'aime bien évidemment. » répondit-elle lentement comme si le contraire n'était même pas admissible ou imaginable. « J'aime bien en apprendre plus sur mes amis, c'est tout... »

Pourquoi se sentait-elle la nécessité de se justifier ? Mystère. Après tout, l'amitié cela ne s'expliquait pas... C'était ainsi.

« Et il a bien besoin d'une amie comme toi. » répondit simplement Molly en lui souriant avec sympathie.

Ces mots plongèrent Tonks encore plus dans l'hébétude qu'auparavant et lui fit naître encore plus de questions... Mais intérieurement, elle était cependant contente que Molly reconnaisse qu'il avait besoin d'une amie comme elle. Elle savait alors qu'elle pouvait lui être utile. Utile en quoi, il était trop tôt pour le dire, mais utile en quelque chose... Quoique se réduire à un « objet » ainsi et à une utilité n'était pas valorisant certes, habituellement elle se serait offusquée, mais là elle était juste ravie. Étrange...








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Chapitre 4




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Chapitre 4 : « Life... To be continued... »


La lune était là, haute dans le ciel. Ce dernier était clair ce soir-là ; la nuit était fraîche. Une nuit normale pour n'importe quel humain... Sauf ceux dont la vie étaient maudites, condamnées inexorablement à se transformer selon le propre cycle de lune...

Intolérable nuit.

La pleine lune.

La pleine lune. Il était à peine une heure du matin... La lune était bien découverte... Elle formait un disque parfait, énorme, d'une blancheur parfaite. Quelque part, dans l'Angleterre, les loups garous étaient de sortis. Ou enfermés dans des endroits clos afin d'éviter qu'ils ne fasse du mal aux gens, à des innocents. C'était la nuit où cependant, certains lycanthropes parlaient de « leur nuit », où ils en profitaient pour transmettre le gène à des personnes, des enfants... Greyback aimait particulièrement s'en prendre à des enfants – allez savoir pourquoi. Il ne crachait pourtant pas sur des adultes si l'occasion se présentait. C'était sa nuit.

Pour d'autres cependant, c'était loin d'être leur nuit et il la fuyait autant que possible. Cela les effrayait. La simple pensée d'être hors de contrôle, que la bête en eux prenait entièrement la maîtrise d'eux, cela les effrayait. Cela effraierait n'importe qui. Certes, il y avait aujourd'hui la potion Tue-Loup et cela allégeait considérablement les effets de la lycanthropie ; elle permettait de rester un peu soi-même, de garder un tant soit peu sa lucidité. Mais cela n'enlevait pas la douleur d'être ce qu'ils étaient ; cela n'enlevait pas les souffrances que les transformations leur procuraient chaque fois, et il y avait toujours des risques éventuellement.

Rémus demeurait caché toute les nuits, espérant simplement que le jour se lève au plus vite, comptant chaque seconde, chaque minute, chaque heure... Il conservait ses esprits certes, mais il sentait le venin s'immiscer dans ses veines tel un terrible poison. Il sentait son sang bouillir, il sentait les souffrances lorsque la transformation s'effectuait.

Il ne pouvait rien faire pour l'empêcher.

Invulnérable.

Et enfin... Enfin, le soulagement qui venait avec la fin de la nuit.

Et de nouveau l'angoisse, l'appréhension de la prochaine pleine lune.

Cercle vicieux.

La vie d'un lycanthrope était ainsi faite.


*°*

Lorsque la lune disparut ce matin-là et que le soleil réapparut à l'horizon, ce fut un Remus à l'apparence bien faible, le visage aussi pâle qu'un linge – mais sans blessures trop importantes Merlin soit loué, qui se trouvait dans la maison éloigné de tout. Il restait simplement là, allongé, le temps de reprendre des forces avant d'envisager l'idée de se lever. Il avait besoin de repos. Une transformation avec ou sans potion Tue-Loup, c'était véritablement endurant pour la santé des victimes.

Pendant les quatre prochaines heures, il garda les yeux clos. S'il les avait ouvert, on aurait pu voir que ceux-ci étaient injectés de sang ; le manque de fatigue certainement. Seulement après il envisagea de se lever et, quoique difficilement au premier abord, il parvint à se mettre debout bien que de manière assez bancale.

Son visage était cependant encore plus pâle qu'auparavant – il avait besoin de se restaurer. Il avait besoin d'une bonne soupe. Là où il serait susceptible d'en trouver c'était au Square Grimmaurd. La soupe de Molly. La meilleure qui soit. Assurément elle serait même prête à lui en préparer un plein chaudron. Il n'était évidemment pas encore capable de transplaner, aussi devait-il chaque fois s'y rendre à pieds. Le magicobus. Fatigué comme il l'était – les cernes sous ses yeux étaient encore un peu plus prononcés – il serait même capable de dormir durant le trajet du magicobus. Après avoir bu ce qui lui restait de sa solution de force, une légère chaleur l'emplit, se divulguant dans son corps et ses muscles ; il se sentit déjà suffisamment revigoré pour pouvoir faire le trajet.

Molly l'accueillit ce matin-là les bras ouverts et le laissa entrer dans la cuisine. Elle savait que la nuit dernière avait été sans nul doute difficile pour lui – elle avait donc prévu déjà un lourd chaudron de soupe aux légumes bien chaude et préparé d'autres solution de force en avance. Rémus lui en fut reconnaissant de l'aider à le conduire et asseoir jusqu'à l'une des chaises de la cuisine bien qu'il eut au départ refuser son aide. Sale fierté de Gryffondor n'empêche ! Ou de Maraudeur au choix...

« Ça va mieux? » lui demanda t-elle après qu'il eut terminé le bouillon et essuyé sa bouche à l'aide de la serviette de table à côté de lui. Il lui adressa un léger sourire, bien faible cependant mais toutefois sincère.

C'est à ce moment-là que quelqu'un entra dans la cuisine. Les deux personnes déjà présentes se retournèrent d'un seul mouvement et constatèrent la présence de celle qui venait de se figer, le visage d'un seul coup livide, les yeux fixés sur Rémus.

*°*

Nymphadora était d'une pâleur stupéfiante. Molly avait une main sur son épaule et lui parlait, enfin la rassurait... A son entrée dans la cuisine, elle avait aussitôt entrainé Tonks en-dehors de la pièce pour l'emmener à côté pour discuter avec. C'était une Tonks sous le choc qu'il lui avait semblé traîner... Avec inquiétude, Molly la regardait, essayait de déterminer ce qu'elle pensait. Elle lui secoua de temps en temps l'épaule, mais aucune réactions.... Ce n'était pas normal. Enfin, la jeune femme tressaillit et murmura...

« Que... Qu'a t-il ? »

C'était la seconde fois qu'elle posait cette question. Elle avait la sensation que la première fois était il y a si longtemps ; alors que c'était la veille. Ou il y a de cela deux jours, elle ne savait plus. Elle ne savait plus rien... Seul était resté gravé dans son esprit en cet instant le visage livide, les traits figés, angoissés de Rémus à sa vue soudaine – Il paraissait si faible. Elle l'avait toujours considéré comme quelqu'un de fort qui ne montrait jamais ses faiblesses, une épaule forte, rassurante... Là, elle avait juste l'impression que c'était lui qui avait besoin d'être rassuré, d'être prit par l'épaule et réconforté.

Pourquoi d'ailleurs avait-elle pensé cela ? Tout le monde avait ses faiblesses ; c'était ridicule.

« Ce n'est pas à moi de... » Elle vit Molly secouer la tête de droite à gauche, le regard triste, mais résolu. « Tout ce que tu dois savoir, c'est qu'il va bien, enfin mieux. Je t'assure. »

Tonks sentit ses mains trembler. Elle ne savait pas pourquoi elle tremblait ainsi, si c'était l'énervement, la tristesse qui l'emplissait à l'idée qu'on ne voulait même pas lui dire... Elle sentit ses yeux s'embuer de larmes ; ce qui n'échappa pas à Molly qui la prit dans ses bras aussitôt et comme elle l'avait fait avec ses enfants lorsqu'ils étaient plus jeunes, elle la berça doucement, espérant peut-être faire disparaître ses sanglots.

« Il a besoin de repos pour le moment. Attends un peu »

Tonks hocha lentement la tête. Elle comprenait. Ça, elle comprenait ; il lui suffisait de se souvenir de son visage lorsqu'elle était entré dans la cuisine. Elle voulait bien le laisser aller se reposer... Il ne pourrait vraisemblablement pas s'expliquer en étant plus que l'ombre d'un zombie. Tonks s'en voudrait qui plus est de le forcer à lui demander des explications alors qu'il devait avant tout se reposer...

« Je vois bien qu'il a quelque chose... Mais pourquoi on ne me fait pas confiance ? » ajouta Tonks en s'écartant. Molly desserra son étreinte et la libéra.

« Crois-moi, ce n'est pas une question de confiance ; ôte-toi cela de l'esprit tout de suite. »

Elle l'observa d'un regard des plus sérieux, et également triste malgré son sourire qu'elle fit réconfortant. Même si ce n'était pas celui de Rémus habituellement. Tonks esquissa un léger sourire avant de l'entendre finalement lui demander...

« Mais au fait, tu venais ici pour quoi à la base ? »

Tonks la considéra un long moment avant de se souvenir de la raison précise pour laquelle elle était venue. Avec ce qui s'était passé, elle en avait oublié le reste... Le reste avait paru soudainement si superficiel.

« Oh, ah oui, j'avais juste envie de m'éloigner du ministère un peu... Ça devient vraiment de plus lourd là-bas... Et Fudge devient de plus en plus parano... »

« Ce n'est pas nouveau ça... » lui répondit-elle avec le sourire.

« Pire. J'ai parlé avec Kingley. Selon lui, ça ne l'étonnerait même pas qu'ils veulent bientôt passer des entretiens à tout le monde afin de s'assurer de leur loyauté envers le ministère... Voire même d'utiliser du Véritaserum. Enfin, ça, c'est juste nous qui avons supposé qu'il en serait capable... »

« C'est en effet une possibilité... »

Bientôt, aller au ministère relèverait bientôt d'une véritable mission. Tonks devait se sentir coincée de partout là-bas et connaissant son tempérament, elle devait avoir envie maintes fois de leur crier à tous ce qu'elle pensait de leur attitude, bien qu'elle devait se retenir et garder ses pensées pour elle. Pas étonnant qu'elle aime venir se retrouver ici.

Ce devait être en effet dur pour elle.

« Ma pauvre chérie, ce doit être fatiguant de faire semblant là-bas d'être avec eux alors qu'en fait tu ne les approuve pas du tout... » Un sourire compatissant s'afficha sur le visage de Mrs Weasley. Tonks se contenta de hocher la tête.

« … Pire que tout. Heureusement il y a Kingsley là-bas sur qui je peux compter. »

Aux autres elle n'osait littéralement pas parler de peur de lâcher ne serait-ce un mot qu'elle ne devrait pas, et qu'ils interprètent ensuite à leur guise. Ici, au Square Grimmaurd, elle pouvait être vraiment elle-même ; elle n'avait pas à avoir peur des mots qu'elle dirait.

*°*

Rémus se trouvait accoudé à la cheminée dans le salon du Square Grimmaurd. Il était monté à l'étage se reposer durant toute la matinée ; et nous étions à présent la fin d'après-midi. Il était tellement songeur qu'il n'entendit même pas quelqu'un entrer dans la pièce...

Tonks faillit faire demi-tour dès en entrant. Il paraissait dans ses pensées et elle ne souhaitait pas le déranger. En même temps, elle souhaitait savoir comment il allait... Sur le pas de la porte elle se mit à observer son visage couturé de fines cicatrices dont une qui traversait diagonalement son visage ; chose qu'elle se surprit à n'avoir qu'à peine remarquer avant cela. C'était particulièrement étrange parce qu'à la lueur du feu, cela se voyait quand même assez... Ses traits paraissaient cependant plus reposés qu'au matin même où ils étaient crispés – à moins que ce soit son arrivée soudaine qui l'avait assez tendu – elle s'obligea à ne pas y penser au risque de se morfondre ou se vexer, le deuxième étant plus approprié à Tonks.

Comme s'il sentit une présence, il se retourna soudainement et ses yeux se posèrent sur la jeune femme. Il se figea et sa gorge devint sèche. Un tiers de seconde avant qu'il ne détourne les yeux.

« Désolée pour ce matin. »

Ce fut lorsqu'il prononça ces mots que Tonks revint à la réalité et reprit possession de ses moyens. Elle l'observa déconcertée... De quoi parlait-il exactement ? Désolé de quoi ? Il n'avait rien fait... Et s'il y en avait bien une qui avait à s'excuser c'était bien elle ; après tout c'était elle qui était arrivée à l'improviste ; c'était elle qui l'avait surprit.

« Désolé de quoi exactement ? » parvint-elle à articuler.

Un instant il se passa une main dans les cheveux puis sur le visage, dans un geste presque lasse, songea t-elle. Allez Tonks, tu as l'imagination trop débordante, arrête de te faire des idées.

« Désolé que tu ais assisté à cela... »

Il était toujours près du feu et les flammes dansantes éclairaient une partie de son visage de manière presque fantomatique, et faisant paraître plus visible également la longue cicatrice traversant de long en large son visage. Elle put constater les cernes – certes moins profonds que ce matin – sous ses yeux et de nouveau cette question lancinante lui traversa l'esprit, aussi vive que l'éclair...

Pourquoi.

Qu'avait-il donc ?

« Il n'y a pas de mal. Je t'assure. » Surtout que je ne sais même pas pourquoi tu t'excuses au fait, pensa t-elle...

A sa réponse, elle vit un maigre sourire sur son visage et cela sembla la faire sourire également – sans qu'elle puisse le contrôler. Le premier sourire depuis ce matin semblait-il. Il apparaissait en pleine lumière. Ce n'était même pas métaphorique d'ailleurs étant donné qu'il était vraiment éclairé par le feu de la cheminée.

Pourquoi juste un sourire de sa part lui faisait-il cela ? Elle ne comprenait pas mais elle eut envie de s'approcher un peu et à peine venait-elle de penser ces mots qu'elle se rapprocha en effet. Elle s'arrêta devant lui, à deux mètres, essayant de sonder son regard au plus profond, espérant y apercevoir quelque chose, l'ombre du lourd secret qu'il cachait en lui. La seule chose qu'elle y vit fut ce sentiment de souffrance qui brillait toujours dans ses yeux mêlé à celui, bienveillant, qui animait son regard et une douce chaleur sembla se répandre dans son corps. Elle se sentait terriblement bien là. Elle tressaillit en se disant que ce n'était pas normal. Non, ce n'était pas normal qu'elle ressente cela...

« Je... Je ne t'oblige en rien mais... Molly m'a dit qu'elle ne pouvait rien dire, que c'était à toi et toi seul d'en parler si tu le voulais, alors... Enfin ce n'est pas comme si je voulais absolument savoir hein, enfin, si, mais non... Tu fais comme tu veux... Enfin... »

Pas comme si elle ne voulait pas savoir ? Enfin si, enfin non? Tonks, tu t'embrouilles là. Confuse elle se tut, ne sachant plus que dire.

« Enfin si tu n'as pas confiance je n'oblige personne à... »

« Ce n'est pas une question de confiance. » laissa t-il échapper et sa voix paraissait plus grave qu'habituellement. Tonks se souvint que c'était exactement ce que Molly lui avait dit également. Dit cependant dans la bouche de Rémus, ce n'était pas pareil ; elle en avait vraiment la confirmation directe.

« Bien... Tant mieux. », ajouta t-elle la voix hésitante sans savoir que dire ensuite. Devant lui, elle semblait étrangement perdre tous ses moyens, c'était vraiment étrange. Où était la Tonks habituelle, celle que rien ne semblait gêner ? « Bien, je... Je vais partir alors... ». Comme elle n'obtint aucune réponse, elle se dit que c'était ce qu'il préférait aussi et esquissant un léger sourire, elle fit demi-tour pour sortir de la pièce. Elle fut cependant arrêter par la voix de Remus derrière elle...

« Peut-être un jour... »

La jeune femme se retourna aussitôt et le considéra un instant. Peut-être un jour quoi ? Elle acquiesça cependant et n'en demanda pas plus – elle s'avança toutefois de nouveau vers lui et se levant sur la pointe des pieds elle l'embrassa sur la joue avant de tourner les talons et de s'empresser de partir. Elle sentait ses joues chaudes et trouva cela particulièrement étrange ; il n'y avait vraiment aucune raison à cela bien sûr ! Elle pouvait encore sentir la tiédeur de sa joue sur ses lèvres ; elle pouvait encore sentir son estomac noué et ses oreilles bourdonner...

Étrange... Peut-être couvait-elle quelque chose et qu'elle ferait mieux de rester au lit demain ?

L'embrasser sur la joue était un geste tellement anodin, quelque chose qu'elle faisait toujours avec ses amis, quelque chose qu'elle faisait tous les jours. Tonks était très tactile. Ce n'était en aucun cas pour le mettre plus à l'aise qu'il ne semblait l'être ; elle n'avait voulu qu'une seule chose. Juste montrer qu'elle était là. S'il le voulait. Après tout, Molly ne lui avait pas dit qu'il avait besoin d'une amie comme elle ?

Elle l'avait prise au mot. Elle voulait mettre toutes les chances de son côté.

*°*

Que cela signifiait-il donc ? Remus resta silencieux et immobile dans la salon au 12, Square Grimmaurd après don départ. Son estomac faisait des nœuds ; il resta à réfléchir pendant au moins une longue heure. Il pensait toujours trop. Il s'était surprit à apprécier ce contact humain. Premier contact depuis... Il ne savait même pas. Depuis très longtemps en tous les cas. Il ne comptait évidemment pas les embrassades avec Sirius ; c'était son meilleur ami, ils se connaissaient depuis tant d'années et puis, c'était un homme, cela n'avait rien à voir. Avec Tonks, il semblait y avoir quelque chose de plus et cela le mettait mal à l'aise... Elle semblait capable de lui faire naître des sortes de petites étincelles dans l'estomac et un sourire lui venait instinctivement chaque fois qu'il la voyait.

C'était étrange. Ce n'était pas normal.

C'était la cousine de Sirius à la fin ! Reprends-toi Remus ! Même si pour le coup, qu'elle soit ou non la cousine de son meilleur ami, ne changeait absolument rien hormis le fait qu'il se disait ne pas avoir le droit de ressentir des choses étranges envers elle... Parce que justement elle faisait partie de sa famille ? Etrange Remus... Et sans compter qu'elle était... Jeune. Ce n'était pas bon tout cela, pas bon du tout. Hm... Ressentir des choses étranges ? Quelles genres de choses d'ailleurs ?

Telle était la question...







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MessageSujet: Re: Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥   Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥ EmptyLun 8 Aoû - 18:56

Chapitre 5




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Chapitre 5 : Everything turns worst...


Tonks se réveilla en sursaut cette nuit-là, le souffle court et des frissons lui parcourant tout le corps. Cauchemars? Encore. Il lui arrivait fréquemment d'en faire ces temps-ci et de plus en plus au fur et à mesure qu'au ministère, la situation devenait de pire. De plus, le fait qu'elle s'interroge – et s’inquiète pour Remus – ne l'aidait pas à se relaxer avant de plonger dans le sommeil. Elle resta le yeux ouverts fixant le plafond, les images défilant dans son esprit. Oh par Merlin, qu'elle aimera pouvoir rester au lit, pouvoir ne pas se rendre au ministère ! Passer la journée au 12, Square Grimmaurd ! Elle se passa une main devant les yeux. C'était impossible. Et puis, son poste au ministère était important pour l'Ordre. Allez, courage ma fille.

« Hurmph... »

Marmonna t-elle en enfouissant la tête dans son oreiller. Dormir. Rien d'autres... Pour le moment.

La jeune femme se rendormit presque aussitôt et se réveilla environ une demie-heure plus tard... Cette fois, pas question de rester au lit. Elle se leva d'un bond en jetant un coup d'oeil à son réveil. Sept heures quarante cinq ! Elle avait quinze minutes pour se préparer ! Elle commençait à travailler à huit heures !

Sur ces pensées, la voilà qui dévalait déjà les escaliers de chez elle pour aller se préparer vite fait un café dans la cuisine...

*°*

« Auror Tonks ? »

La jeune femme sentit son estomac faire un bond et se crispa soudain. Quelqu'un l'appelait ? Pourquoi l'appelait-on? Elle essaya d'échanger un bref et discret regard avec Kingsley un peu plus loin qui faisait mine d'être occupé mais qui l'observait du coin de l’œil. Ils avaient décidé de ne pas montrer qu'ils se connaissaient un peu plus personnellement au boulot – ce serait leur première règle de sécurité. Relation de travail neutre. Relation de collègue à collègue et non d'ami à ami.

« Qu'y a t-il? » répondit-il – la voix un peu tremblante – en relevant la tête.

« Le ministre vous demande. »

Avec une certaine raideur qui semblait lui paralyser les membres, elle se força à se lever et suivit docilement l'assistant du ministre qui la conduisit à l'étage du dessus. Elle frappa à la porte et entra lorsque l'on le lui permit. Elle eut l'horrible impression d'entrer dans ce qui était... L'antre du loup. L'antre de l'ogre plutôt.

Brr.

Un frisson d'appréhension se saisit d'elle et la secoua. Elle attendit que l'on s'adresse à elle ; elle avait la gorge aussi nouée que si elle s'apprêtait à passer un examen à Poudlard. Cela faisait quelques années qu'elle n'avait pas ressenti de stress aussi intense. Le ministre termina d'écrire quelque chose sur son parchemin et Cornelius Fudge leva ensuite la tête vers elle.

« Ah, vous voici enfin, bonjour, comment allez-vous donc ?! »

Tonks le considéra un long moment sans aucunes réactions. Il lui avait fait pour lui demander comment ça allait ?... Son instincts d'Auror lui souffla la méfiance.

« Très bien. Et vous? »

« Bien, bien... Parfait. Bien que quelques inquiétudes liés aux actuels faits du monde magique me procurent quelques inquiétudes... Mais tout va bien »

Elle sentit ses doigts se crisper sur sa robe, instinctivement. A qui la faute ? Ne put-elle s'empêcher de penser sans toutefois souffler mots de ses pensées.

« Ma chère Tonks, j'ai une mission pour vous à vous confier »

Depuis quand elle était sa « chère »Tonks ?! Une mission? Quelle genre de mission ? Soupçonneuse, elle le laisse poursuivre...

« J'aimerai vous confier la recherche du dangereux criminel Sirius Black. Je sais que vous lui êtes une relative parente n'est-ce pas ? Il pourrait prendre un jour contact avec vous ; il y a assez de Dumbledore en liberté qui essaie de me discréditer au monde, je veux mettre toutes les chances de mon côté pour retrouver au moins Black. »

Discréditer. Un regain de colère la saisit vis-à-vis du ministre en personne... Hey, Tonks ! C'est ton patron ! Non, en rien. Si, tu travailles pour lui. Enlève-toi donc ces pensées meurtrières de l'esprit, s'il te plaît !

Sans compter que retrouver Black lui ramènerait un peu de notoriété aux yeux de la société mais ça, elle ne le dit pas. Sans doute que dans l'affaire, son nom ne serait même pas mentionné s'il était arrêté. De son côté, Cornelius pensait faire une excellente affaire. Sirius Black étant son cousin, si elle était d'accord pour le retrouver, l'arrêter et le ramener au ministère, alors il aurait la certitude qu'elle était vouée corps et âme au ministère ; au ministère et lui seul. A lui. Les deux choses étaient pareils.

Tonks sentit sa mâchoire se serrer mais elle se contenta d'écouter et fit son possible pour ne pas réagir trop fortement ; ce qui pourrait lui donner quelques soupçons au ministre. Kingsley avait entièrement raison ; Fudge devenait complètement paranoïaque.

Il fallait avouer que cela aurait un certain avantage. Si elle dirigeait elle-même cette enquête, elle pourrait faire en sorte de les mener sur de fausses pistes... Mener le ministère en bateau, c'était dangereux. En même temps, qu'est-ce qui n'était pas dangereux aujourd'hui ?

« … Je peux compter sur vous, n'est-ce pas , »

Et par là, Tonks entendit la question suivante ; à savoir si elle vouerait une fidélité aveugle et sans failles au ministère. Sans failles... Elle tressaillit. Un instant, son esprit imaginer de répondre « Non », mais l'image de l'Ordre du Phénix flotta dans son esprit...

« … Bien sûr. » répondit-elle simplement avec un hochement de la tête.

Cornelius sourit. Parfait. Tout fonctionnait pour le moment selon son plan. Il ne parla pas pendant quelques secondes durant lesquelles il sortit un autre dossier de son bureau ; dossier qu'il ouvrit face à lui. Avec un sourire satisfait, il s'adressa de nouveau à Tonks.

« Et concernant le dangereux loup-garou Remus Lupin, j'aimerai également aimé que vous vous en occupiez. On le soupçonne fortement être un fervent allié de Dumbledore et sans doute serait-il susceptible de nous en apprendre pas mal sur... J'aimerai que vous le retrouviez et le surveilliez. En faisant attention à vous évidemment, il ne faut pas sous-estimer ses ennemis... »

Le reste des mots qu'il dit lui échappa complètement. Plus rien n'eut de sens. Qu'avait-il dit ?

Non, attendez, c'était impossible. C'était une plaisanterie ? Était-ce possible qu'il y ait plusieurs Remus Lupin ?

« Remus... Remus Lupin vous dîtes ? »

Le ministre l'observa quelques secondes d'une manière si intense qu'il lui rappela le regard à rayon-X de Dumbledore... Après quoi, il hocha lentement la tête, confirmant ainsi ce qu'elle avait entendu. Tonks ne pouvait le croire et pourtant, cela expliquerait bien des choses...

« Vous occuperez donc de ce Remus Lupin. Je vous fais confiance.  »

… Ce serait une coïncidence vraiment énorme qu'il y ait plusieurs personnes portant ce nom à Londres, mais elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il y avait une autre explication, que ce ne pouvait être le Remus qu'elle connaissait.

Elle sentit ses entrailles se tortiller soudain douloureusement et sans nul doute qu'elle ne fut pas capable en ce moment de dissimuler le trouble qui venait de l'agiter. Elle se félicita que Fudge, à ce moment-là, avait la tête baissée vers ses papiers et ne la regardait pas en face. Quoi ?! Dangereux... Le mot « dangereux », ou « ennemis » accompagnés du nom de Remus Lupin n'allaient à son sens vraiment pas ensemble... Mais ce qui ne cessait de résonner dans son esprit, ce fut loup-garou...

« Tonks, vous vous sentez bien? »

D'une voix presque étrangère à elle lui sembla t-il, elle bredouilla quelques mots qui lui parurent tout aussi dénoués de sens.

« Je... Oui tout va bien. »

« Parfait, vous pouvez disposer. »

La jeune femme ne sut même pas comment elle avait réussi à faire un seul mouvement ou même trouver la poignée de porte. Elle ressortit du bureau du ministre avec l'impression qu'une bombe venait de lui exposer aux oreilles et les mains tremblantes. Avant de retourner au bureau, elle essaya de remettre de l'ordre dans son esprit.

Elle décida de sortir dehors et d'aller prendre au verre en face. Cela ne pourrait que lui faire du bien.

C'est alors qu'elle se tenait assise devant un café – assez fort pour se parvenir à se remettre d’aplomb - qu'elle se souvint. A cette époque cependant, elle n'y avait pas fait attention... Elle ne le connaissait pas ; c'était un nom comme un autre... Le nom de Remus J. Lupin ne lui avait pas sauté directement aux yeux.

Elle se souvenait simplement qu'il y avait environ deux ans, un professeur de Poudlard avait posé sa démission après que le terrible secret de son existence avait été... Dévoilé. Dévoilé sans le vouloir évidemment. Il y avait eu tout un tas de réactions à ce propos dans la presse. Des parents mécontents d'apprendre que Dumbledore avait osé confier à un loup garou la responsabilité d'enseigner à des élèves.

Tonks, de son côté, n'en pensait rien. Enfin si, elle en pensait quelque chose. Ils avaient droit de vivre comme n'importe qui. Ils avaient le droit d'avoir une chance de vivre comme les autres. Les réactions excessives l'avait choquée. Cette histoire l'avait secouée, grandement secouée...

Mais maintenant, elle semblait encore plus la perturber.

Comment avait-elle fait pour ne pas se souvenir de cela? De ne pas se souvenir que le nom du professeur à cette époque n'avait été qu'autre que celui pour lequel elle avait immensément de respect à présent ? Peut-être parce qu'elle n'imaginait même pas une seule seconde qu'il ne soit cet être dangereux que le presse avait scandé... Insulté.

Elle ressentit le besoin immédiat de parler à Molly.... Mais elle ne pouvait pas quitter le ministère comme cela. Elle devrait attendre le soir.

Elle laissa un soupir s'échapper d'entre ses lèvres. La journée serait très longue.

*°*

Après le départ de l'Auror de son bureau, un sourire s'étira sur le visage du ministre... Un sourire presque machiavélique. Un sourire satisfait à l'extrême. Puis, quelque chose sembla changer sur lui et l'une de ses mèches de cheveux sembla blanchir... Il avait l'horrible sensation que sa constitution se modifiait. Prenant soudain peur, il sortit à la hâte une petite fiole qu'il porta à ses lèvres. Il laissa couler dans sa gorge quelques gouttes du polynectar ; ce qui eut pour conséquence de le détendre aussitôt.

Le vrai Cornelius Fudge était mort depuis la nuit dernière, sa dépouille reposant tranquillement quelque part dans la campagne environnante entre Sheffield et Leicester. Depuis le matin, un imposteur avait pris sa place.








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Chapitre 6




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Chapitre 6 : The most important...



Le monde venait de s'écrouler autour d'elle et plus rien n'avait de sens.

Tonks passa la journée comme une somnambule, en espérant qu'une seule chose, que celle-ci se termine, qu'elle puisse prendre ses affaires et filer le plus rapidement possible loin du ministère... Elle avait travailler le reste de la journée sans réellement en avoir conscience : comme un automatisme en surveillant du coin de l’œil la pendule.

Retrouver le Square Grimmaurd, retrouver tout le monde là-bas... Molly... Remus...

Remus...

Après le premier choc passé, elle se mit à réfléchit. Elle se mit à comprendre pourquoi c'était si dur pour lui d'en parler, au vu de la réaction de la majorité de la société à l'égard des personnes comme lui – alors qu'en réalité ils étaient comme n'importe qui n'est-ce pas ? Ce n'était qu'une fois par mois qu'ils avaient un... Petit problème. Enfin en ce qui concernait Remus en tous les cas. Lui, il était bon elle ne mettrait jamais en doute cela ; cela se voyait dans son regard... Tout ce qu'elle y voyait d'ailleurs, c'était de la douleur. De la tristesse.

Même si elle était en colère d'avoir apprit cela de la bouche de quelqu'un d'autres, elle ne pouvait vraiment se dire être en colère contre Remus... Comment le pourrait-elle d'ailleurs ? Elle était plus en colère contre le ministre lui-même, contre le ministère en entier, contre la société qui rejetait les personnes « différentes », qui rejetait les personnes comme lui ! Son cœur était bon, c'était indéniable. En même temps, elle avait donc touché dans le vrai, il avait réellement un secret vraiment terrible ; bien que dans ces multiples hypothèses, elle n'ait pas imaginé que son secret puisse être celui-là. En vérité, elle avait imaginé tout sauf cela.

Elle voulait parler à Molly.

Étrangement, la logique aurait voulu qu'elle en aurait voulu parler avant tout à Remus, mais non, là... Elle ressentait le besoin immédiat d'en parler avec Molly. Peut-être parce qu'elle ne saurait pas par quoi commencer en allant voir directement Remus ? Possible...

Lorsqu'elle entra dans la maison du Square Grimmaurd, elle se dirigea directement vers la cuisine, pensant y trouver Molly mais il n'y était pas. Alors elle monta à l'étage, visitant toutes les pièces en espérant ne PAS tomber sur Remus à la place... C'était étrange. Alors qu'elle semblait rechercher sa compagnie parfois, là elle n'avait pas envie de lui pour le moment. Elle la trouva dans l'une des chambres à faire le ménage, comme d'habitude à essayer d'installer un peu de confort à cette maison pittoresque. Et elle faisait du bon boulot. Sirius devait s'occuper d'une autre pièce. Elle eut l'envie d'aller lui parler à lui aussi... Il était certainement au courant... Oui, évidemment, c'était son meilleur ami et ils se connaissaient depuis Poudlard. Ils étaient très proches.

Évidemment, Molly vit tout de suite qu'il se passait quelque chose chez elle.

« Oh, Tonks tu as l'air toute pâle... » Elle lâcha aussitôt son balai pour venir près d'elle et la prendre par le bars, lui tapotant les joues comme si elle espérait lui rendre quelques couleurs et une lueur inquiète au fond des yeux.

« Juste une journée difficile au ministère, rien de bien grave..; » Mais sa voix ne devait pas être des plus convaincante car cela ne fit que faire hausser un sourcils à Molly qui l'amena doucement jusqu'au lit où elle la fit asseoir.

« Journée éprouvante ? »

« Je sais tout... » souffla t-elle en réunissant ses deux mains sur ses genoux et en baissant les yeux dessus. Molly resta un moment perplexe à ne pas voir où elle voulait en venir mais tout d'un coup elle se souvint et convint que ce ne pouvait qu'être qu'à propos de ce sujet-là. Une lueur triste s'alluma alors dans son regard et elle la prit dans ses instant avant de s'écarter de nouveau pour dire simplement...

« Comment ça? Par qui? Il te l'a dit ? »

En réalité elle paraissait perplexe sur le fait que c'était lui qui le lui avait dit... Tonks lui résuma alors toute l'histoire, la mission qu'on lui avait donnée en terminant sur la révélation qu'on lui avait faite – sans doute même que le ministre avait cru qu'elle était déjà au courant. Si elle avait lu plus attentivement le journal deux ans auparavant, elle l'aurait peut-être su d'ailleurs.

« J'aurai préféré que ce soit lui qui te l'ai avoué lui-même... Mais ce qui est fait est fait. Comment te sens-tu ? » lui demanda Mrs Weasley, la voix inquiète et lui tenant une main comme pour lui prendre son pouls au cas où que celle-ci serait sur le point de perdre connaissance.

« Je... Je ne sais pas... » Elle se sentait perdue, déboussolée, comme si le monde venait de s'écrouler autour d'elle. Remus Lupin, un loup garou... c'était tout simplement tellement improbable. Si gentil... Si doux avec tout le monde... Mais cela expliquerait la longue balafre qu'il avait sur la joue. Elle sentit son estomac se crisper. Elle comprenait mieux. Elle comprenait mieux son regard qui avait toujours l'air de celui qui souffre le martyr, sur lequel semblait reposer tous les maux du monde... Ce regard torturé. Elle comprenait soudain. Et pourtant, il souriait, il rigolait avec eux souvent... Il masquait sa détresse. Tonks ressentit l'immense besoin de le prendre dans ses bras et le rassurer.

« … Si, en vérité je suis en colère ! En colère contre le ministère... Il a... Il a employé le mot dangereux et au ton qu'il a employé... » La jeune femme se sentit frissonner en se souvenant.

Molly sourit. C'était bon signe. En vérité, elle n'avait jamais suspecté autre chose de la part de la jeune femme. Elle savait qu'elle aurait comprit. Elle l'avait répété à Remus ; elle lui avait dit que cela ne changerait rien qu'elle sache ou qu'elle ne sache pas. Elle était plus que ravie d'avoir encore eu raison.

« … J'ai de plus en plus l'impression de vouloir m'éloigner du ministère, mais en même temps ils ont trouvé un moyen de me coincer... Et puis de toutes façons, je dois conserver mon poste. C'est important pour l'Ordre... »

Quelle utilité aurait-elle sinon ?

Molly n'eut pas de mal à voir qu'elle était perdue et qu'elle avait besoin de sentir qu'elle n'était pas seule. Tout comme Remus, en fin de compte... Tout se passait donc comme prévu, selon ses prévisions ; elle l'avait sentit dès le début. C'était le plus important. Elle esquissa un sourire intérieur et passa un bras autour des épaules de Tonks.

« C'est difficile j'en ai conscience...Et ce que l'Ordre te demande l'est aussi... »

« En vérité, c'est ce que me demande le ministère qui l'est encore plus... » Elle eut un minuscule sourire empli de lassitude.

« L'avantage est que tu pourras les envoyer sur de mauvaises pistes... En étant toi-même prudente évidemment. Il ne faut pas qu'ils sachent que tu leur cache des choses... »

Tonks hocha la tête sans rien répondre.

« Maintenant, tu devrais en parler avec Remus. » Elle lui sourit, et vit dans son regard une lueur égarée, presque effrayée... Comment réagirait-il ? Elle savait... Serait-il en colère ? Ce n'était pas sa faute, elle n'avait pas cherché à l'apprendre ! Enfin, pas de cette manière. Se renfermerait-il ? Déjà, elle n'avait de toutes façons pas l'impression qu'il était énormément ouvert à elle. Elle se sentit tressaillir. Elle ne voulait pas...

« Molly, je ne suis pas sûre que... », commença t-elle mais elle fut interrompit soudainement.

« … Me parler de quoi ? »

Dans leur dos, la voix avait retenti. Tonks et Molly tournèrent la tête immédiatement vers l'origine du bruit pour découvrir Remus dans l'encadrement de la porte. Tonks sentit son cœur décoller dans la poitrine, et elle avala sa salive. Une bonne chose qu'elle remarqua fut qu'il avait l'air beaucoup mieux reposé, constata t-elle. Et là, d'un coup, elle voulut s'enfoncer dix mille pieds sous terre. En fin de compte, devait-elle lui dire qu'elle savait ?!

Ce fut Molly qui prit les devants et qui se leva... Tonks faillit sauter sur ses pieds elle aussi – ce qu'elle fit d'ailleurs – et esquissa un mouvement pour lui courir après et la rattraper par le bras, la priant de ne pas la laisser seule, mais à la place elle resta figée sur place, les yeux dirigés vers ses chaussures qu'elle ne semblait même pas voir d'ailleurs et l'estomac noué par l'appréhension.

En passant devant lui pour sortir, Molly se pencha juste assez vers lui pour lui murmurer... « Elle sais tout. » Automatiquement, Remus se raidit et, tournant vivement la tête vers Molly comme si elle allait lui dire que c'était une blague ou qu'elle allait lui avouer qu'elle ne parlait pas de la chose à laquelle il pensait, il la regarda perplexe... Mais son regard ne mentait pas. Il aurait alors voulu se trouver à dix mille pieds sous terre.... Pas pour les mêmes raisons exactement que Tonks par contre.

Pendant plusieurs secondes qui parurent des heures, le silence s'instaura... Tendu.






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Chapitre 7




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Chapitre 7 : « So, we are friends. »


Il tourna ensuite la tête vers Tonks. Elle était toujours en position statique et n'avait pas levé la tête. Elle semblait nerveuse... Qui ne le serait pas en sa présence hormis ceux qui savaient depuis déjà très longtemps ? Il eut un horrible pressentiment. Ça y était, tout était donc perdu. Il ne pourrait décidément jamais avoir de vie normale, être considéré par les gens comme s'il n'y avait pas cette malédiction qui se mettait entre lui et une vie sociale normale. Elle était nerveuse parce qu'elle savait... Il s'étonnait même que de la peur n'apparaisse pas encore dans ses yeux... Mais c'était normal. Cela viendrait sans doute après. Pour le moment, elle était certainement trop en état de choc pour pouvoir éprouver autre chose... Pour le moment.

Il s'étonnait qu'elle n'ait pas encore prit la fuite. C'était aussi la réaction normale. A moins qu'on lui demande à lui-même de partir... Peut-être était-ce qu'elle allait faire ? Rémus, bouge-toi, avance bon sang de Merlin ! Il entra dans la pièce, le pas incertain et regardant lui aussi ses chaussures, n'osant pas voir la peur dans le regard de Tonks si elle relevait la tête. Il se traita d'inconscient d'oser même s'approcher. Il fallait au contraire garder le plus de distance possible !

Elle entendit un mouvement au loin, et elle sut qu'il s'approchait un peu. Sans même réfléchir un instant, elle releva la tête d'un coup et déballa tout d'une traite, espérant qu'il allait croire ses excuses – car c'était la vérité – et espérant qu'il ne lui en veuille pas de savoir... Ne sois pas bête Tonks, ce n'est pas ta faute si tu sais tout. C'était un accident... Un accident, oui ! Alors qu'elle le pensait, les mots se déchargèrent eux aussi par la parole...

« C'était un accident, je t'assure ! »

Elle n'avait JAMAIS voulu le savoir, pas comme cela, pas de cette manière !

« C'est... Le ministre. Il m'a confié une nouvelle mission ; il m'a dit que je devais me charger de l'affaire Sirius Black, et que je devais te rechercher... Je ne savais pas, je n'aurai pas cherché savoir ! Je suis désolée... »

Elle reprit son souffle. Il avait relevé vers elle un regard surprit. Maintenant elle pouvait s'enfuir. Maintenant, oui, c'était le moment, vas-y Tonks. Pourquoi ne parvenait-elle à bouger ne serait-ce que d'un centimètre ?

Remus s'immobilisa. Pourquoi s'excusait-elle ? Croyait-elle qu'elle allait lui reprocher quelque chose...?Et il y avait bien une lueur de frayeur au fond de ses yeux mais pourquoi avait-il l'impression que ce n'était pas la peur qu'il attendait ? Pourquoi ce n'était pas la même peur que chez tous les autres normalement ? Elle n'avait pas peur de lui... Elle semblait craindre sa réaction... D'un seul coup, il ne sut pas comment réagir et resta les bras ballants, devant elle, sans parvenir à dire quoique ce soit...

Nymphadora l'observa. Elle ne comprenait pas pourquoi il restait ainsi à la regarder sans faire le moindre geste. Que se passait-il ? Elle faillit s'approcher et lui secoua le bras, ou le prendre par les épaules et le secouer... Mais à la place, elle attendit.

« Je... Je n'allais rien te reprocher... » parvint-il enfin à murmurer... Il paraissait toutefois toujours aussi tendu.

« … Vraiment ?! » s'écria t-elle en l'observant, interloquée. Elle resta dubitative pendant un moment sans croire à ce coup de chance ou ce miracle, mais elle en fut ravie et quelque chose au fond d'elle l'en convainquit. Son ventre sembla se dénouer instantanément et elle respira un peu plus librement.

«  Évidemment, ce n'est pas de ta faute… Ainsi, on t'a demandée d'enquêter sur... Moi ? » termina t-il en changeant de sujet le plus innocemment du monde.

« Ils ont des doutes sur toi. Ils savent apparemment que tu sers la cause de Dumbledore... Je crois que la vraie raison est qu'ils veulent me tester. » Son regard devint sombre à ces pensées... Tester envers qui allait sa loyauté. Cela signifiait certainement alors qu'ils avaient des soupçons...

Remus sembla tressaillir. « Tu devrais alors leur donner tous les renseignements dont ils ont besoin. »

Tonks le considérA un instant. Elle n'en croyait pas qu'il dise cela. Remus parut deviner son trouble et il ajouta...

« Il ne faut pas qu'ils te soupçonnent d'être dans le camp de l'Ordre. »

« Jamais. » répliqua t-elle aussitôt d'une voix ferme. « Il est hors de question que je fournisse des infos te concernant ou concernant Sirius, ou concernant qui que ce soit d'autre. Je les enverrai sur une mauvaise piste, j'inventerai n'importe quoi. »

« Nymphadora... »

« Tonks ! »

« Pardon. Tonks... Ta place au ministère est en jeu. »

Pour un peu, elle aurait cru qu'il s'inquiétait pour elle... Était-ce vrai ? Remarquez, ce ne serait pas impossible. Non ce serait même probable. Il s'inquiétait toujours pour les autres, mais jamais pour lui. Il était temps que cela change. Il était temps que l'on s'occupe de lui un peu aussi. Ce devait être fatiguant de toujours s'occuper des autres sans même penser à soi ? Elle le ferait donc pour lui, à sa place.

« Tu ne me feras pas changer d'avis, c'est inutile, ma décision est prise dès que j'ai quitté le bureau du ministre. », répondit-elle en plantant son regard dans le sien sans ciller le moins du monde.

Elle sentit une très douce chaleur diffuse se disperser dans son corps et cette impression de sécurité la saisit alors qu'elle se demandait comment on pouvait jamais qualifier un tel homme de dangereux ?! Il suffisait de le regarder dans les yeux pour voir qui il était réellement, pour voir combien il avait déjà souffert, pour savoir qu'il était certainement le dernier homme sur Terre qui pourrait infliger la moindre souffrance. De son plein gré du moins. Sa colère contre le ministère et la société qui le rejetait n'en fut que plus ardue encore. Apparemment, il ne leur en voulait même pas si cela se trouvait... Non, c'était lui qui se blâmait même sûrement. Et bien dans ce cas, elle leur en voudrait à sa place.

Elle lui rendrait justice elle-même.

Il le savait déjà. Il savait qu'il ne l'aurait pas changé d'avis. Mais c'était légitime qu'il ait essayé. Il y avait une chose étrange cependant... Ils n'avaient pas parlé de ce qu'elle savait à présent de lui ? Elle s'était expliqué, elle avait voulu s'expliquer, mais il ne lui avait rien répondu... Il avait évité le sujet. Il ne souhaitait pas en parler. Il avait enchainé sur la mission qui lui avait été confiée, il avait enchaîné sur elle. Tonks avait cependant besoin d'en parler... Elle avait besoin de le lui dire. Elle ne se l'expliquait même pas.

« Remus, ça n'a réellement aucune importance, crois-moi. »

Elle aurait pu parler toujours sur la continuité de la conversation, concernant sa mission, mais il sembla immédiatement comprendre ce à quoi elle faisait allusion. Il ne savait pas que croire, c'était vraiment trop beau pour être vrai et il n'y était pas habitué, mais il suffisait de la regarder dans les yeux pour voir que c'était sincère. Silencieusement, il hocha la tête sans ajouter cependant quoique ce soit.

« Ça ne change rien. » ajouta t-elle.

Elle aurait voulu qu'il lui déballe alors tout ce qu'il avait le cœur depuis si longtemps, qu'il lui raconte tout ce qu'il avait dû supporter pendant des années, dans le simple but qu'il se libère de tout ; elle aurait voulu qu'il se confie... Elle avait insisté même sur le fait que cela n'avait réellement pas la moindre importance. Pourtant il ne semblait pas décidé à en parler...

Dissimulant sa déception, elle ne dit alors plus rien. Elle s'approcha au contraire de lui et passant ses bras autour de lui, elle le serra brièvement avant de s'écarter de nouveau puis sans demander son reste, elle esquissa un sourire et s'en alla. Elle s'apprêta à s'en aller du moins mais elle sentit une légère pression sur son bras. On la retenait. Elle tourna la tête, intriguée, et rencontra le regard inquiet – et tellement torturé – de Remus qui laissa échapper sur un ton hésitant...

« Tu... Tu n'as pas... Peur... ? »

« … Pourquoi aurais-je peur ? » lui demanda t-elle les sourcils froncés. Elle savait ce qu'il voulait dire, mais elle voulait l'entendre le dire...

« … De, de ce que je suis... »

« Non. » fut sa seule réponse. Elle continua de l'observer pendant plusieurs minutes avant de finalement esquisser un sourire et d'étreindre légèrement sa main. « Pourquoi aurais-je peur ? Je te l'ai dit, ça n'a aucune importance. J'aurai seulement préféré l'apprendre... D'une autre façon. Remus... Tu es vraiment le dernier homme au monde que je pourrai qualifier de... Dangereux.»

Pourtant... Pourtant, c'était vrai ! Etait-il le seul à s'en rendre compte … ?

Il n'en demeurait pas moins qu'il était troublé. Remus fut bouleversé par ces mots, mais étrangement rassuré. Au fond de lui une douce chaleur se dispersa alors qu'elle déposait un léger baiser sur sa joue. Avec un sourire et une pression sur le bras, elle s'en alla ensuite...

Elle ne voulait pas non plus imposer de sa présence. Elle avait juste voulu montrer que cela ne changeait absolument rien et qu'elle n'avait pas peur de s'approcher au plus près pour le prendre dans ses bras, comme elle le faisait avec n'importe quel ami ; juste pour lui montrer qu'il avait son soutien. En descendant les escaliers de la maison, son cœur battait cependant encore un peu trop vite pour que cela soit normal.


*°*

« Hey oh Tonks, tu dors ? », entendit-elle murmurer quelqu'un près de son oreille et elle prit conscience qu'on lui secouait le bras. Elle sortit instinctivement de ses songes et secoua aussitôt la tête. « Évidemment, non... Désolée, je pensais... »

Kingsley l'observait, l'air sérieux... Et inquiet ?

« Attention à ta vigilance. Tu n'as pas dormi ou quoi cette nuit ? »

Tonks se figea. Comment savait-il qu'elle... Elle se relaxa aussitôt. Mais non, il avait dit cela au hasard ; il ne pouvait pas le savoir. En tous les cas, après s'être couchée sur les coups de vingt trois heures, avoir dormi jusque trois heures pour se réveiller après cet horrible cauchemar qui lui donnait encore des frissons dans le dos rien que d'y penser...Non on ne pouvait pas dire qu'elle avait bien dormi. Pas bien en tous les cas, et certainement pas assez. Elle avait même réfléchi à deux fois sur le fait de ne pas du tout aller au ministère aujourd'hui... Mais elle s'était dit qu'elle ne pouvait pas.

« Pas assez sans doute. » répondit-elle simplement tout en se reprenant et en fixant son attention sur l'homme au loin qu'ils filaient... Elle força son attention, voulant montrer à son collègue qu'elle était parfaitement capable de faire fi de quelques heures en moins de sommeil. Elle était Auror ; ce n'était pas quelques heures en moins qui iraient la faire faiblir et...

« ATTENTION ! »

Tonks se sentit d'un seul coup pousser sur le côté et elle atterrit sur le sol, se réceptionnant sur ses deux mains – réflexe. Aussitôt, elle se releva, observant de tous côtés pour voir ce qui venait de se passer. Ce n'était déjà plus que confusion et Tonks ne se souvint plus que d'une seule chose : celle d'essuyer les sorts qui se dirigeaient vers elle à pleine vitesse ; l'adrénaline du combat. Elle n'était qu'à peine consciente de ce qui se passait à leurs côtés et elle semblait munie d'une énergie nouvelle qui faisait surface chaque fois qu'elle devait se battre...

Celle de la survie.

Elle ne sut pas comment cela se produisit, mais lorsque tout fut finit enfin et que l'homme qu'ils filaient précédemment reposait inerte un peu plus loin dans la boutique, formant un angle étrange, Tonks se mit en quête de Kingsley... Quand elle le vit juste là, à quelques mètres, étendu de tout son long, une sorte de flaque rouge l'entourant tel un halo, son cœur ne fit qu'un bond et elle se trouva à le secouer par les épaules en une seconde top chrono. Tout ce qu'elle se souvenait c'était que quelques minutes plus tôt, avant que cela ne se termine, elle avait vu un éclair de lumière lui passer au-dessus de la tête jusqu'à Kingsley... Elle avait cru qu'il l'avait arrêté.

Quelques centimètres de sa tête.

Cela aurait pu être elle... En pensant cela, la jeune femme se traita d'égoïste ; comment pouvait-elle bien se réjouir que ce n'était pas elle qui avait été touchée hein? Elle devait bien être égoïste pour penser ces mots !

*°*

Le visage livide, les mains jointes devant elle, elle restait sans bouger, les yeux dans le vide. Elle était à Sainte Mangouste. Maugrey se tenait à côté d'elle ; enfin plus en avant et il faisait les cent pas dans le couloir. Ils attendaient tous deux que le médecin ressortent de la chambre et qu'ils leur fasse son bilan. Tandis que Tonks, de son côté, voyait encore défiler dans sa tête ce qui s'était passé... Si vite, sans qu'elle ait même le temps de s'en rendre compte.

Elle aurait même préféré que ce fut elle qui soit derrière cette porte, dans cette chambre... c'était vrai ; c'était elle la moins expérimentée après tout n'est-ce pas ? C'était elle la plus nouvelle... Pourquoi c'était Kingsley qui avait été touché ? Pourquoi alors que c'était vraisemblablement le meilleur des deux... ? C'était lui qui plus est qui lui avait dit d'être plus vigilante. Seulement quelques minutes auparavant. Cela aurait dû être elle.

Une main se posa sur son bras et sursautant presque, elle releva les yeux... Pour ouvrir des yeux ronds de surprise. « Remus ?! » Que faisait-il là ?! La tristesse soudainement fut remplacée en elle par la colère et bien que ce n'était ni l'endroit ni le moment, elle murmura d'une voix énervée... Et tendue.

« Qu'est ce que tu fais là ?! »

Le regard de Remus sembla perdu au premier abord. Pourquoi réagissait-elle ainsi alors qu'il venait juste prendre de ses nouvelles après ce qui s'était passé ? Il voulait juste lui apporter du soutien... En vérité, il fut tellement désarçonné par sa réaction et son regard qu'il ne sut plus ce qu'il voulait dire une seconde auparavant.

« Je.... Et bien j'ai accompagné Molly et Arthur. Nous sommes partis de la maison dès que nous avons appris pour... Ce qui s'est passé. Comment te sens-tu ? »

« Bien. », répliqua t-elle tout en jetant un coup d'oeil autour d'elle. En effet, ses yeux se posèrent sur Arthur et Molly. Ces derniers ne les regardaient pas mais elle fut intimement persuadée que Molly avait vu que Remus était venu la voir. Elle tourna les yeux vers lui de nouveau et sans même répondre à sa question, elle parla d'une voix toujours basse mais suffisamment haute pour que seul Remus l'entende....

« Tu te souviens je suppose de la mission que le ministère m'a personnellement confiée...? »

Tonks eut l'impression qu'il s'en souvenait parfaitement car à cet instant son regard lui échappa et il le tourna ailleurs, comme pour fuir. Il savait qu'elle avait raison. Puis, il raffermit son regard et le tourna de nouveau vers elle.

Il était bien gentil de venir lui demander comment elle allait, de venir voir comment ils allaient. Il avait pris le risque de venir, de se compromettre et Tonks ne trouvait rien d'autres à dire qu'à lui faire des reproches ? Il y avait vraiment quelque chose qui clochait avec elle ces temps-ci...

« Je suis venu prendre de vos nouvelles. Je suis venu parce que j'en avais envie c'est tout. Tu ne croyais pas que j'allais rester dans la maison alors qu'un de mes amis venait de se faire attaquer... Et qu'une autre de mes amis devait certainement être en état de choc ?! »

Tonks ouvrit la bouche sans parvenir à dire quoique ce soit. En réalité, elle resta pendant plus d'une minute à le regarder ainsi, sans parvenir à saisir le sens de ses mots, enfin de certains d'entre eux... Elle sentit ses yeux se remplir de larmes... C'était tout à fait ridicule elle en était parfaitement consciente. Alors, comme cela, ils étaient amis ?! Pour un peu elle en aurait éclaté de rire tellement elle sentit son cœur se gonfler de joie...

Mais la situation n'était pas réellement appropriée, même si habituellement Tonks était celle qui riait toujours de tout. Il y avait quand même des moments où mieux valait éviter d'attirer l'attention. Elle en avait oublié sur le moment les reproches qu'elle venait de lui faire. Étrange cette impression qui faisait qu'il semblait pouvoir lui faire tout oublier d'un seul coup... Alors qu'elle semblait en colère l'instant d'avant. Sans savoir ce qu'elle faisait elle lui tomba dans les bras et laissa retomber la pression accumulée pendant des jours.

Remus ne s'attendait pas à cela. En une seconde, diverses émotions étaient passées sur son visage et l'instant d'après elle lui tombait dans les bras. Il n'était pas habitué à cela ; ce qui le fit donc se raidir au contact de la présence amie si proche mais il se laissa faire et sans même la toucher il la laissa se vider toute seule. Il avait l'air quand même un peu ridicule droit comme une statue, les bras collés le long du corps et n'osant pas bouger d'un millimètre tandis que Tonks se laissait aller contre lui. Son regard fixait un point invisible en face de lui... Non pas que le contact lui était désagréable mais il fut cependant soulagé lorsqu'elle s'écarta et qu'elle le laissa respirer. Ce qu'elle laissa échapper ensuite le fit tressaillir involontairement...

« Ça aurait pu être moi... J'ai vu le sort passer à quelques centimètres de ma tête... »

« Mais ce n'était pas toi... », répliqua t-il d'un ton grave et ferme.

«  Mais ça aurait dû. Kingsley est bien plus expérimenté que moi ! Ça aurait dû être moi qui... »

« Nymphadora... »

Il ne fit pas attention au regard noir qu'elle lui lança en entendant son prénom. « Ça peut arriver à tout le monde. Il n'est pas question d'expérience. Dans ce genre de situations nous sommes tous égaux... Que tu ais vingt trois ans, trente cinq ans ou cinquante ans. On ne peut jamais prévoir. Alors n'y pense plus »

Il lui adressa un léger sourire tout en continuant de l'observer d'un regard scrutateur et en espérant qu'elle n'allait pas se rendre malade pour cela, et se mettre à culpabiliser parce qu'elle pensait qu'elle aurait dû être à la place de Kingsley en ce moment... Mais il la vit lui rendre son sourire et il fut rassuré. Il la trouvait cependant bien pâle... Avait-elle mangé quelque chose depuis qu'ils étaient là ? Il ferait bien d'aller lui chercher un petit quelque chose à manger. Manquerait plus qu'elle s'évanouisse... Il lui fit part de son intention et s'apprêta à se retourner mais Tonks l'arrêta dans son geste... Elle venait de se souvenir de nouveau combien c'était dangereux qu'il vienne ici !

« Mais tu n'aurais jamais dû venir ici en sachant... »

Et si on le voyait là hein ?! Si quelqu'un du ministère le voyait et s'il voyait Tonks... Tous les Aurors étaient-ils au courant de sa mission ? Cela risquait de lui retomber dessus au bureau ; elle se voyait déjà convoquée de nouveau chez le ministre... Elle voyait déjà Remus au ministère, dans la salle du MagenMagot, sur la chaise au centre de la salle et attendant son jugement... Elle entendait le coup de marteau... « Coupable de trahison envers le ministère pour complicité avec Albus Dumbledore. »... Et elle, et elle... Tout se mit à tourner dans sa tête ; elle se sentit mal...

Elle sentit une main ferme se saisir de son bras alors qu'une étreinte se refermait dans son dos, l'empêchant ainsi de s'écrouler puis la faire asseoir sur l'une des chaises le long du mur dans le couloir... Elle sentit que quelqu'un se penchait vers elle et elle entendit une voix lui parler.

« Ne t'en fais pas pour moi je t'ai déjà dit. »

Comment cela ne pas s'en faire ?! S'il ne s'en faisait pas lui-même pour lui, il fallait bien qu'elle pense à sa place, non ?! Bon d'accord, elle réagissait peut-être un peu trop vivement, il était grand, et il savait ce qu'il faisait... Il était tout à fait capable de se défendre tout seul mais... Mais... Mais... Elle ne savait même plus ce qu'elle voulait dire en fait... Mais, elle se sentait un peu trop... protectrice à son égard ? Il n'y avait pas de mal au fait que son intérêt lui tenait à cœur !

C'était définitif. Il y avait vraiment quelque chose qui ne tournait pas rond chez elle...

Elle le vit secouer la tête. « Je ne resterais pas longtemps qui plus est. » Il lui sourit.

Il lui sourit et plus rien d'autres ne sembla exister...

C'était censé la rassurer ça ?! Pourtant, c'était en effet l'impression qu'elle eut... De toute évidence, le voir sourire était contagieux car elle ne put s'empêcher de sourire elle-même bien que faiblement.

Molly et Arthur s'étaient approchés. Ils venaient de se rendre compte que Tonks s'était sentit mal et inquiets, ils étaient venus voir ce qui s'était passé. Elle entendit Remus le leur dire brièvement ; aussitôt Arthur se proposa d'aller lui chercher quelque chose à manger et à boire et Molly, avec un regard entendu, souffla au lycan qu'il devrait peut-être songer à rentrer... Il n'en avait véritablement aucune envie mais convint que ce serait mieux. Il se tourna une dernière fois vers Tonks, et le regard soucieux lui demanda si elle allait mieux. Sur un signe affirmatif de sa part, il fut rassuré et pointant sa propre baguette sur lui, il se désillusionna lui-même... Avant de partir.

Et bien Tonks avait eu peur pour rien finalement. Il n'était pas inconscient en fin de compte ; il avait pris ses précautions pour venir. En même temps, Molly et Arthur ne l'aurait jamais laissé venir comme cela, sans précautions... Comment avait-elle pu être si stupide ?! Elle fut effrayée à l'idée d'avoir eu une telle pensée mais alors qu'il lui semblait sentir quelque chose, comme une sorte d'effleurement... Elle tressaillit. Ne venait-elle pas de sentir quelque chose sur son bras ? Comme une brève étreinte... Remus ?!… Comme s'il avait lu dans ses pensées et qu'il avait voulu la rassurer sur celles-ci et lui faire comprendre qu'elle n'était pas stupide... Cela avait duré une seconde. Non, c'était impossible...

C'était improbable. Il était déjà partit. Il était sûrement déjà partit.

Ma pauvre fille, tu dois certainement devenir folle !







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Remus J. Lupin
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MessageSujet: Re: Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥   Tell Me You Love Me ☼ Remadora's fanfiction. ♥ EmptyVen 12 Aoû - 18:06

Chapitre 8




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Chapitre 8 : « Loving you... »


« Dolores Ombrage, Grande inquisitrice !
Ce qu'elle veut changer à Poudlard ».

« L'enseignement des élèves a durant trop longtemps été fragmentaire...
Le ministère s'engage dans l'éducation des jeunes sorciers ! »


Gnia, gnia, gnia... Jusqu'où étaient-ils capable d'aller ? Elle n'en savait rien mais craignait que les conséquences de tout ceci ne finissent inévitablement par leur retomber dessus. Un jour ou l'autre. De plus en plus, ils allaient coincés, forcément, et elle qui travaillait au ministère, serait la première à souffrir de cette situation. Assurément.

Quoiqu'il en soit, elle en avait lu assez pour le reste de la journée, voire même pour le reste du mois elle se dit qu'elle n'ouvrirait plus une seule Gazette. Elle envoya dans la première poubelle l'exemplaire qu'elle tenait dans ses mains. « Hey, vous pourriez faire attention! » entendit-elle derrière elle. A peine s'excusa t-elle ; elle était déjà entrée dans le cabinet des toilettes et elle bredouilla un « excusez-moi » inaudible... Elle avait toujours trouvé très intriguant la manière dont les employés du ministère se rendait à leur lieu de travail. Il fallait avouer, ce n'était pas commun, passer par les cuvettes des toilettes...

Enfin, l'avantage qu'Ombrage soit à Poudlard, c'était qu'elle ne l'avait plus dans les jambes au ministère... Elle n'aimait pas la croiser dans les couloirs ou dans les ascenseurs quand cela se produisait. Elle n'aimait pas faire semblant ; elle n'aimait pas se forcer à la saluer en essayant de paraître cordiale... Elle n'aimait pas faire croire qu'elle l'appréciait alors qu'elle la méprisait de tout son être. Ses petits airs mielleux, le pouvoir sur les esprits qu'elle savait gagné juste parce qu'elle savait qu'elle avait le ministre dans sa poche... Et tout en elle ne lui disait rien qui vaille, tout lui inspirait méfiance.

Elle aurait cependant préféré voir Ombrage ici car il était certain que la savoir à Poudlard, était loin d'être réjouissant. La rentrée s'était passée il y avait seulement deux semaines auparavant. Tonks, ainsi que Maugrey, Remus - et Sirius qui avait accompagné le train pendant une petite distance en Animagi – tout ce petit comité avait accompagné Harry, Ron, Hermione, Ginny pour leur départ pour Poudlard. Ils étaient ensuite tous rentrés, rassurés et se disant qu'une fois à Poudlard ils ne risqueraient sans doute plus rien.

C'était sans compter sur le ministère qui semblait décidé à s'immiscer dans les affaires de l'école.

Il y avait cependant une chose de positive à cela. A la gare, Remus avait semblé être à ses petits soins et la surveiller avec insistance comme s'il s'attendait à ce qu'elle s'évanouisse d'une minute à l'autre, ou alors qu'elle se fasse attaquer d'un instant à l'autre... Enfin, pas à ses petits soins, c'était un peu excessif de prétendre cela. Il était toujours resté à une distance raisonnable mais derrière elle et il semblait particulièrement attentif à ce qui les environnait... à ce qui l'environnait.

Quelque chose au fond d'elle se réjouissait de cette attitude...

Elle se reprochait parfois de penser que c'était elle qu'il surveillait le plus souvent, dont il prenait soin... Elle se plaisait à se dire cela. C'était totalement ridicule. Il agissait de même avec tout le monde. Deuxième chose positive, il lui avait sourit. Non, ce n'était pas la première fois, mais pour elle c'était quand même la seconde chose la plus importante.

Elle avait l'impression que c'était tellement rare lorsqu'il souriait...

Kingsley était en repos chez lui pour deux semaines. Il n'était resté que trois jours à l'hôpital mais bien qu'il n'eut pas voulu rester davantage, on l'avait obligé à ce qu'il reste chez lui pour au moins deux semaines. Un Sectusempra n'était pas anodin ; il faisait beaucoup de dommages et il devait se reposer. Tonks, accompagnée de Remus et Maugrey, étaient allés le voir la veille, Maugrey étant resté le moins longtemps laissant entendre qu'il avait plein de choses à faire en-dehors... Et puis, il était juste venu voir comme il se remettait ; ce n'était pas la peine de s’apitoyer pendant une heure à ce point dans d'émouvantes lamentations...

Tonks et Remus étaient ensuite rentrés à Grimmaurd Place où ils avaient retrouvé une partie de l'Ordre réunis... Sirius, Molly, (Mondingus), Emmeline Vance. Arthur n'était pas encore rentré du ministère et avait envoyé un hibou à sa femme comme quoi il aurait du retard ce soir – on lui avait donné trop de travail au bureau, et à la dernière minute évidemment on le lui avait apporté. Apparemment, la note de service qui lui avait été adressée s'était perdue au troisième étage... Il n'y croyait pas, mais quoiqu'il en soit il était bloqué au ministère pour au moins trois heures.


*°*

Ils alternaient leur garde au ministère. Dumbledore leur avait dit à peu près ce dont il retournait. L'arme. Surveiller le département des mystères... Toutes les nuits ils montaient donc la garde au département des mystères, deux par deux. Tonks s'en était chargée avec Kingsley deux jours auparavant ; ce soir c'était le tour de d'Arthur et Hestia. Pour l'occasion, Dumbledore leur prêtait sa cape d'invisibilité ; il n'en avait de toutes façons pas besoin lui-même étant donné qu'il savait se rendre invisible sans besoin de cape.

Tonks était anxieuse. Et dans une semaine, c'était de nouveau la pleine lune. Depuis qu'elle savait, elle ne voyait plus la pleine lune de la même manière... Le mois dernier à la même époque, elle n'aurait jamais regardé la lune avec un regard empli d'appréhension, presque de colère ou de contrariété. Avant, observer son disque opaque et blanchâtre avait tendance à l'apaiser.

Aujourd'hui, c'était tout différent.

Elle aurait voulu interroger Remus sur ce sujet, mais elle n'osait pas. Il n'aimait pas en parler ; Molly le lui avait déjà dit... Mais elle voulait savoir ce que cela faisait... Savoir pour pouvoir aider au mieux Remus... Alors elle se mit à visiter la bibliothèque de la maison... Les étagères étaient poussiéreuses ; c'était l'une des pièces qui n'avait pas encore été nettoyée.

S'il avait su son intention d'écumer les livres pour l'aider, il lui aurait sans nul doute répondu que personne ne pouvait l'aider en cela. Que cela ne regardait que lui. Tonks n'était pas de cet avis. Remus était leur ami, son ami. A partir de là, c'était à elle de décider si elle voulait l'aider ou pas. Et un peu à lui aussi d'accord... C'était de l'impuissance qu'elle ressentait en réalité. Elle se sentait impuissante face à quelque chose contre laquelle elle ne pouvait pas grand-chose...

Les jours d'avant pleine lune étaient particulièrement difficiles, tout comme les deux suivants... Cela se voyait, il était tendu, crispé... A plusieurs reprises, elle serait bien aller lui masser les épaules pour essayer qu'il se tende un peu mais, elle n'avait pas osé. Depuis quand n'osait-elle pas ? Elle avait vu dans une émission moldue que bien fait, un massage pouvait détendre complètement quelqu'un, même l'endormir... En tous les cas l'on se sentait paisible, l'esprit tranquille...

A n'en pas douter, Remus en aurait bien besoin. Il semblait tout le temps en train de penser... Il n'en avait pas assez ?! Il fallait bien penser à s'asseoir de temps en temps ! Jamais il ne se détendait ?

Ce samedi matin-là, elle était arrivée au Square Grimmaurd de très bonne heure – Molly lui demanda même si elle n'était pas tombée de son lit, mais ne se départant pas de sa bonne humeur elle lui répondit qu'elle avait décidé de l'aider à faire le ménage dans la maison et qu'elle se chargeait de la bibliothèque. Molly ouvrit des yeux stupéfaits et ne trouva rien à répondre. Tonks lui avoua qu'elle était passée devant la bibliothèque quelques jours auparavant et que c'était là qu'elle avait vu que cette pièce n'était pas encore nettoyée. Les livres étaient poussiéreux et cela aurait tout lieu de fortement contrarier tout bons bibliophile (et le visage de Remus hanta invariablement son esprit à cette pensée...). Sur un sourire elle se rendit à l'étage, les mains vides, et se dirigea vers la bibliothèque...

Remus qui était dans le salon à ce moment-là, entendit la voix de Tonks lorsqu'elle dit à Molly qu'elle voulait faire la ménage dans la bibliothèque. Interpellé par cette étrangeté, il rejoignit le hall où il trouva une Molly encore décontenancée... Pour sa part, il trouvait cela plutôt étonnant que Nymphadora ait voulu faire le ménage – en fait il ne savait pas ce qui l'étonnait le plus ; le fait que Molly l'ait laissée faire sans broncher ? Ou la soudaine envie de Tonks à faire le ménage ? Il haussa un sourcil et se tenait toujours au centre du hall lorsque Molly décida de rejoindre de nouveau la cuisine...

*°*

Tonks savait exactement ce qu'elle cherchait, et elle espérait pouvoir trouver ce qu'elle voulait. La dernière fois qu'elle était passé devant cette pièce – la bibliothèque – elle lui avait semblé vraiment très fournie ; très grande ; du sol au plafond et la pièce était assez grande. Un pur bonheur pour un bibliophile. Et puis, d'une certaine manière elle appartenait à la famille n'est-ce pas ? Elle avait donc le droit de se rendre ici pour lire les livres qu'elle voulait, sans demander l'autorisation de personne, quoiqu'elle était certaine que Sirius eut accepté, mais elle voulait faire cela en secret. Elle ne voulait personne au courant par conséquent la meilleure façon était de n'en parler à personne.

Elle traversa la bibliothèque, parcourant les rayons les uns après les autres, un seul but présent à l'esprit ; un livre quelconque sur la lycanthropie... Elle laissa glisser ses doigts sur les reliures toutes plus anciennes les unes que les autres. Beaucoup de livres étaient même écrits par des membres de la famille Black, certains étaient des chronologies de la famille ; elle en feuilleta un ou deux avant de les reposer et de continuer sa recherche. Le silence dans la bibliothèque était total, elle n'entendait que sa propre respiration. C'en était presque angoissant, et pourtant reposant. Si quelqu'un entrait dans la pièce, même en étant à l'autre bout, elle l'entendrait forcément elle en était sûre.

Ses doigts s'immobilisèrent sur la reliure d'un livre.

« Lycanthropes ? Un fléau pour la société ? »

Ses entrailles se figèrent.

D'un seul coup, elle sentit son cœur se mettre à battre avec plus de véhémence dans sa poitrine. Elle emporta le livre dans un coin et prenant place dans l'un des fauteuils présents là, elle commença à lire. Elle n'avait jamais lu un livre de manière aussi concentrée. De temps en, temps, ses yeux s'arrêtaient sur un détail ou deux, d'autres fois elle retenait une exclamation de peur mêlée à une angoisse profonde. Cela était au-delà de tout ce qu'elle avait imaginé... Cependant, pas une seule fois elle n'eut la volonté d'interrompre sa lecture. Elle voulait en savoir toujours plus ; si Remus ne voulait – ne pouvait – en parler, elle en apprendrait par elle-même.

Nymphadora était révoltée à chaque paragraphe de lire combien des siècles et des siècles n'avaient rien améliorée de leurs conditions ; on ne semblait voir en eux que le monstre assassin qui prenait possession de leur corps et de leurs instincts à la pleine lune ; on ne prenait jamais en compte le fait que pour une grande majorité d'entre eux c'était pire qu'une malédiction et que le mépris qu'ils avaient d'eux-mêmes ne faisaient que s'accroître sans nul doute au contact de la société qui les rejetait sans chercher à comprendre la mal dont ils souffraient. Chaque mot lui fit comme une blessure profonde sur le fond de son âme, comme si elle découvrait aujourd'hui une nouvelle facette de la société qu'elle croyait connaître et dans laquelle elle grandissait depuis qu'elle était toute petite. Au fur et à mesure ses illusions s’effondraient.

Toute petite... Ce qu'elle aimerait retourner ainsi. Les enfants ne s'inquiétaient pas autant. Ils prenaient la vie plus simplement qu'elle n'était et les préjugés ne venaient qu'en grandissant, avec l'âge... En écoutant leurs parents, ou les adultes en général, en parler.

Il suffisait qu'elle juxtapose le visage de Remus dans son esprit pour que cela lui donne la nausée... Comment avait-il pu supporter tout cela depuis...  Depuis combien de temps ? Comment cela se faisait-il que personne ne cherchait à voir ce qu'il y avait vraiment derrière cette malédiction... C'était des Hommes comme d'autre à qui l'existence était un pur cauchemar et loin de les aider à surmonter cela ou à le rendre plus supportable, on les rabaissait encore un peu plus chaque jour.

Pas étonnant que certains s'exilaient de la société et se laissaient entraîner vers les forces du mal, vers les mangemorts, le seul camp où ils pouvaient assouvir leurs besoins de vengeance après ce que le reste de la société leur faisait subir. Pas étonnant qu'ils restent ensembles, en meutes... Pas étonnant qu'ils se sentent seuls, incompris et qu'ils se mettent à détester tous ceux qui étaient différents d'eux, étant donné qu'on les rejetait eux-mêmes en les accusant d'être différents – et dangereux, et incontrôlable... Un seul jour par mois. La société aimait tout contrôler ; elle n'aimait rien de ce qui sortait de l'ordinaire... Voilà tout... Et elle préférait oublier ce qui ne comptait pas à son sens. C'était ça une société juste et égalitaire ?

Mais Remus était seul...

Un frisson lui parcourut l'échine à cette pensée et elle avala sa salive difficilement. Comment pouvait-il supporter tout cela ? Sans broncher ?... Durant au moins trente ans ! Il était la personne la plus courageuse qu'elle ait jamais rencontré... Si seulement elle pouvait lui apporter un peu de réconfort... Juste le réconfort d'un ami, qu'il sache qu'elle était là, qu'il pouvait se confier à elle s'il en avait envie... Mais il était trop fier, il ne le ferait jamais. Elle n'avait jamais entendu Remus se plaindre ; au contraire il supportait tout ses épaules avec un courage incroyable. Cela devait lui faire quand même mal non pourtant ? Elle se sentait étrangement prête à tout faire pour lui alléger ce fardeau...

Ils étaient si différents. Elle, pleine de vie et plaisantant de tout et de rien, tellement confiante qu'elle se confierait très facilement ; à condition de connaître un temps soit peu la personne à qui elle parlait. Et lui... Lui, tellement différent... Secret... Un mystère... Tellement sombre, tellement triste oui ; son regard parlait mieux que des mots pouvaient le faire.

Il semblait avoir peur de se lier ; il semblait si renfermé sur lui-même ; il paraissait ne jamais vouloir déranger quiconque, même ses amis ; il semblait porter tous les maux du monde sur ses épaules ; et ces cernes constants sous ses yeux, bien qu'ils paraissaient moins profonds en-dehors du lendemain de la pleine lune. Il semblait si distant, et pourtant cela accroissait cette envie chez Tonks de vouloir le protéger...

Le protéger... Malgré elle, elle laissa échapper un soupir d'entre ses lèvres et se prit la tête à deux mains en laissant le livre tomber à ses pieds. Elle ne comprenait vraiment pas ce qui lui arrivait ces temps-ci. Elle se sentait différente ; elle se sentait différente dès l'instant qu'elle le voyait ; et même lorsqu'il n'était pas là, ses pensées se tournaient vers lui... En fait, elle y pensait toujours ; il la hantait c'était simple. Était-ce simplement à cause de ce qu'elle avait appris sur lui ?

… Etait-ce à cause de son secret...?

Non ce n'était pas normal qu'elle veuille le protéger alors qu'elle savait qu'il était capable de se protéger seul... Il était son aîné d'au moins dix ans, il était parfaitement capable de se débrouiller seul. Enfin, ce n'était pas l'impression qu'elle avait parfois. Il lui paraissait tellement fragile quelquefois bien qu'il montrait le contraire... Il lui apparaissait comme s'il avait besoin de se reposer pour une fois sur une épaule et, étrangement, elle aimerait être celle-là.

Elle voulait être là. Elle n'avait jamais autant souhaité être autant là pour... Pour un ami.

Elle avala sa salive... Serait-il possible que... Non, impossible... Pourtant, cette sensation qui l'envahissait chaque fois qu'il se trouvait tout près, son cœur qui soudain se mettait à battre à un rythme plus effréné, ses mains qui se mettaient à trembler, son impression de ne plus savoir quoi dire en face de lui de peur de dire des bêtises, cette sensation d'oublier même tout ce qui l'entourait pour ne plus laisser qu'une seule chose... Une seule personne, et laisser le reste comme tellement insignifiant derrière... Elle repensa à ce jour à l'hôpital où il lui avait semblé sentir sa présence, alors qu'il était vraisemblablement partit.... Elle avait cru sentir sa présence, mais cela ne pouvait être, n'est-ce pas ? Elle avait sans doute rêvé... Pourtant, il n'y avait pas que cela ; il y avait quelque chose d'autres...

Sans compter sur cette joie incommensurable qui l'envahissait quand elle le voyait sourire ou qu'elle l'écoutait parler tout simplement... Cette vulnérabilité soudaine qui la saisissait, en ne laissant en elle-même qu'un tourbillon d'émotions désordonnées dans lequel elle se devait de remettre de l'ordre quand il partait...

Quand il partait...

Quand il partait il ne laissait derrière lui qu'un amas de choses qui formaient Tonks. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, alors qu'elle se sentait d'un seul coup si complète quand il était là... Tout en n'étant plus totalement elle-même... Alors qu'elle se sentait tellement en sécurité quand il était là... Pourtant, c'était elle qui voulait le protéger, non, n'avait-elle pas dit ? Et là, c'était lui qui la rassurait, la protégeait de sa simple présence...? Elle ne contrôlait plus les choses depuis qu'elle le connaissait, depuis qu'elle avait voulu en apprendre plus sur lui...

Elle devait bien s'en rendre compte maintenant, elle avait perdu le contrôle total des choses depuis bien longtemps.

Elle était elle-même perdue dans le fil de ses pensées... Elle ouvrit les yeux, se leva, essaya de remettre de l'ordre dans son esprit. Pourtant, une seule et même conclusion s'offrait à elle ; une seule sur laquelle elle revenait toujours... Sur laquelle tous ses sens se tendaient...

Elle ne pouvait pas être amoureuse, non, assurément...

Amoureuse...

Pourtant, pourquoi à ce simple mot elle sentait son cœur s'accélérer soudain ? Pourquoi un sentiment de joie immuable s'emparait-il d'elle à la pensée de ce simple mot ? Pourquoi se sentait-elle d'un seul coup fébrile et si heureuse d'un seul coup ?! Elle ne pouvait que constater, avec la plus grande satisfaction qui lui était possible de ressentir, qu'elle devait être amoureuse. Elle n'avait jamais autant ressenti de choses en même temps pour une seule et même personne...

Remus...

Elle n'imaginait même pas la possibilité que ce ne soit pas réciproque ; et elle oublia même le fait qu'il pourrait la considérer comme sa petite sœur de treize ans sa cadette voire pire, sa fille ; en ce moment elle venait juste comprendre une chose et elle tenait à en profiter ne serait-ce que quelques minutes avant de devoir ajouter une ombre au paysage... Car comment-il pourrait être jamais être attiré par elle soyons sérieux ? Ils n'avaient sans doute en plus aucunes choses en commun hormis leur combat contre le Mal...

Non, pour le moment, elle ne devait pas y penser.

Pour l'instant, elle se complaisait simplement à se noyer dans ce sentiment si agréable sans plus rien penser d'autres.

*°*

Derrière la porte de la bibliothèque, Remus était intrigué. Il n'entendait rien alors qu'elle était censée faire du ménage dans la pièce.... Était-elle vraiment entrée dans cette pièce, ou ailleurs ? Oh, peut-être avait-elle eu un malaise ? Il se disait souvent qu'elle travaillait souvent trop, sans même penser à se reposer ; le ministère lui en demandait trop assurément et elle avait également l'Ordre à côté. Elle en donnait trop, beaucoup trop !

A ces pensées, il avait posé une main sur la poignée de porte, décidé à l'ouvrir. Quand on faisait du ménage, on bougeait des choses ; il n'avait encore jamais entendu quelqu'un faire du ménage sans faire aucun bruits... Et, il fallait le dire, Tonks n'était pas vraiment réputée pour sa discrétion assurée...

Il ouvrit donc la porte lentement ; celle-ci grinça légèrement sur ses gonds et il entra, jetant un coup d’œil autour de lui. C'était vrai que cette pièce avait besoin d'être dépoussiérée. Pour le moment cependant, c'était Nymphadora que son regard recherchait et il avança ainsi jusqu'au milieu de la pièce...

Elle était devant une fenêtre et semblait perdue dans ses pensées... Si elle avait eu l'intention de faire le ménage en tous les cas, elle ne faisait pas en ce moment ; et cette idée lui était sûrement bien lointaine. Il baissa les yeux, observant autour d'elle.

Aux pieds d'un fauteuil il vit qu'un livre était tombé, ouvert en grand couverture face au plafond. Silencieusement il s'approcha pour le ramasser... Sans doute un réflexe : il n'aimait pas voir les livres laissés comme cela au sol, sans soins. Il se figea soudainement lorsqu'il lut le titre du livre en question et perplexe, releva les yeux vers Tonks qui ne l'avait vraisemblablement toujours pas entendu... Ce pouvait-il être un hasard qu'elle lise un livre sur les loups-garous ? Enfin, après tout, elle était peut-être tombée dessus par hasard en rangeant les étagères... Et elle avait eu envie de le feuilleter., sans avoir eu auparavant l'idée de rechercher tel livre...

« Nymphadora ? » demanda t-il doucement alors que sa voix brisait le silence de la pièce.

Il vit la jeune femme frémir d'un coup et se retournant d'un seul bond, elle se retrouva face à lui... Était-ce une impression où son visage venait juste de pâlir à sa vue ?

Il haussa les épaules. Il était habitué à telle réaction... Sans compter qu'elle ne s'attendait probablement pas à le voir ici...

« Désolée de te déranger. » marmonna t-il en refermant le livre et faisant quelques pas pour aller le remettre à sa place.








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Remus J. Lupin
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Chapitre 9




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Chapitre 9 : « Trust me »


Reviens à la réalité ma fille.

Cela pourrait être simple, mais cela ne l'était pas. Après tout, c'était de Remus dont il était question.

Une chose à laquelle elle ne s'attendit pas à cet instant, ce fut d'entendre son nom et encore moins de l'entendre prononcé par la voix de Remus. Elle retomba aussitôt dans la réalité et sursauta alors qu'elle sentait son cœur bondir dans la poitrine. Elle fit volte face alors que ses yeux se posait sur lui. Il tenait le livre entre les mains et paraissait surprit...

Avant qu'elle ait pu dire quoique ce soit, il s'excusait déjà puis se tournait pour aller remettre le livre sur l'étagère. Incapable de bouger quoique ce soit de son corps, pas même sa mâchoire, elle resta immobile et se contenta de le suivre des yeux... Elle se trouva tout bonnement ridicule et de nouveau, elle se sentit insignifiante... Avant même de les penser, tous les mots lui échappait...

Idiote !

Remus venait de remettre le livre à sa place, toujours perplexe ; il se retourna ensuite et sortit de l'allée pour retourner vers le centre de la pièce. Tonks n'avait toujours pas bougé. Il se demanda si c'était normal ? Avait-elle à ce point peur de lui...? Non, pourtant, elle n'avait jamais agi comme si elle avait peur de lui... La fois à l'hôpital... Elle l'avait laissée approcher ; elle s'était même consolée contre son épaule et elle l'avait laissée la conduire jusqu'à une chaise... Puis c'était sans compter ce qu'elle lui avait dit le jour où elle avait tout découvert. Il pouvait encore entendre ses mots résonner dans son esprit... Il était le dernier homme qu'elle qualifierait de dangereux... Le lycan esquissa une grimace. Mais peut-être qu'elle avait dit cela juste pour le rassurer et qu'après réflexion... Peut-être était-ce simplement car elle avait été sous le choc ? Sans doute... Il songea que mieux valait qu'il s'éclipse au plus tôt d'ici... La mettre mal à l'aise était bien la dernière chose qu'il voulait.

Mettre les gens mal à l'aise en sa présence était d'ailleurs la dernière chose qu'il voulait au monde... Et s'il le faisait, c'était bien malgré lui. Alors il allait partir, il allait la laisser...

Il tourna les talons et retourna vers la porte, mais lorsque sa main se posa sur la poignée, il entendit une voix derrière lui qui fit immobiliser son geste.

« Je voulais juste me renseigner un peu sur... Sur ça. », avait-elle soufflé dans un murmure rauque...

Il se tourna lentement et la scruta du regard, tentant un sourire rassurant.

Tonks se trouva si stupide. Pourquoi était-elle restée sans mouvements à la brusque apparition de Remus dans la pièce ?! Si elle avait pâli c'était davantage parce que d'un seul coup elle avait été des plus confuses par les pensées précédentes qui avaient hanté son esprit... Imaginez-vous à sa place. D'un seul coup, vous voyiez l'objet même de vos pensées s'encadrer dans votre vision... Prendre conscience de certains sentiments, ce n'était pas comme si on apprenait à marcher pour le première fois, pas comme si on montait sur un vélo pour la première fois... Elle avait soudain été honteuse de ses pensées et appréhensive de sa réaction s'il avait pu lire sur son visage...

Pourquoi ressentait-elle le besoin de se justifier ? Remus ne lui avait pas demandé de compte. Elle lisait les livres qu'elle voulait... Cependant, tandis qu'il se retournait lentement, il se sentit hocher la tête, mais ne rien répondre. Il espéra que son sourire était au moins convainquant.

« Tu lis les livres que tu veux, c'est tout à ton honneur. » répondit-il d'une voix douce dans l'espoir de la rassurer.

Il ne pensait pas avoir un droit quelconque de lui imposer ou interdire des lectures. Et puis au fond, c'était tout à son honneur de vouloir enrichir ses connaissances encore aujourd'hui. Ce n'était pas parce qu'on était plus à l'école que l'on n'avait plus de choses à apprendre... Généralement, les gens pensaient tout savoir lorsqu'ils sortaient de leur scolarité. C'était faux. L'on apprenait tout au long de notre vie et cette vérité, ils finiraient par l'apprendre à leurs dépends sans doute. Qui plus est, il n'était – et n'avait jamais été – son professeur ; par conséquent il n'avait rien à lui interdire ou à lui conseiller.

Il la vit faire quelques pas et ostensiblement se rapprocher, mais elle resta à une distance d'environ trois mètres – ce qui lui fit penser qu'elle devait vouloir préférer garder une distance de sécurité entre eux. Pur réflexe. Ne sachant que faire de ses mains il les rangea dans ses poches. Il n'était pas doué pour les conversations, surtout celles qui se reliaient de près à lui et avec Tonks cela paraissait encore plus difficile qu'avec d'autres personnes.

« C'est juste horrible... »

Elle s'était interrompue avant la fin de sa phrase et n'avait continué, mais cela lui fut suffisant... Avait-il besoin de connaître la suite de la phrase d'ailleurs ? Remus sentit son corps se raidir et sa mâchoire se crisper... Et encore, c'était juste dans un livre qu'elle l'avait lu ; il ne savait pas trop ce qu'elle avait lu, si elle avait lu des témoignages ou pas, ou autres, mais il faisait des suppositions.

« La réalité est loin d'être ressemblance aux bouquins... », laissa t-il échapper avant de s'interrompre subitement.

Dans le sens où les livres ne pouvaient réellement représenter l'horreur de ce que c'était de vivre ainsi. Certaines choses se devaient d'être vécues pour savoir vraiment. Les auteurs des livres avaient beau récolter toutes les informations et les témoignages possibles, ils ne pouvaient retranscrire exactement... Mais il se mordit la langue, prenant conscience qu'il allait finir par l'effrayer encore plus s'il continuait ainsi. Il décida de se taire pour de bon et se contenta de fixer son regard sur un point noir inexistant au bout de ses chaussures.

Il n'aimait pas la tournure de la discussion. Pourquoi se sentait-elle obligée d'en parler... ? Il leva les yeux quelques secondes, juste pour chercher à décrypter l'expression de son visage mais choisissant finalement qu'il ne préférait pas la connaître, il chercha un échappatoire et détourna les yeux, semblant soudain accorder beaucoup d'attention à la jointure de deux planches qui se rejoignaient au sol à ses pieds. Il haussa les épaules pour éviter d'avoir à lui répondre autre chose qui viendrait en effet confirmer que c'était réellement horrible... Il n'aimait pas trop développer sur ce sujet et il n'avait aucune intention de s'étendre dessus non plus aujourd'hui.

Il ne pensait pas de toutes façons qu'elle avait besoin d'une confirmation quelconque ; elle devait bien se douter que c'était loin d'être agréable et que les livres ne transmettait qu'une petite partie de cette réalité à laquelle il était confronté.

« Tu n'as pas lu ce livre au hasard ? » demanda t-il après un silence lorsqu'il vit qu'elle n'avait ni l'intention de bouger, ni celle de lui poser des questions. Ce qui le rassura un temps soit peu. Cependant, il trouva ce silence trop pesant et il voulait le briser absolument...

Elle hocha la tête à l'horizontal, confirmant ainsi sa pensée. Elle voulait vraiment en apprendre plus... Sur lui ? Ou le sujet des loups-garous la hantait-elle juste depuis qu'elle savait qu'il en était un... Il se sentit mal à l'aise en se disant qu'elle cherchait à en savoir plus sur ce sujet... A moins que ce sujet l'ait toujours intéressée ?

Ce dernier point le surprendrait étrangement par ailleurs... Il n'avait encore jamais vu quelqu'un être passionné par le sujet des loup-garous ; il n'avait encore jamais vu quelqu'un ne pas ressentir un frisson de frayeur à la seule pensée du mot 'lycanthrope'. Hormis James, Sirius qui en plaisantait évidemment. Nymphadora était-elle de ceux-là ? … Elle était après tout la cousine de Sirius... Silencieusement, il se mit à espérer qu'elle ne soit pas comme les autres.

Il avait toujours eu la conviction dès le départ qu'elle était différente d'autres personnes.

« Pourquoi donc ? » lâcha t-il dans un souffle en relevant les yeux vers elle...

*°*

Il en avait de ces questions lui décidément, songea t-elle dubitative... Pourquoi ? Il lui demandait pourquoi ? Que devait-elle répondre là ?! Ce n'était pas vraiment le genre de questions ou de propos auxquels elle se serait attendue... Mais en même temps c'était de Remus que nous parlions là.

Sa question rencontra un haussement d'épaules de la part de la jeune femme, indiquant qu'elle n'en savait rien exactement. Ce qui était un petit mensonge, mais seule Tonks pouvait le savoir... Et puis, ce n'était pas important, et guère nécessaire qu'il le sache.

En fin de compte, elle devait s'avouer un peu craintive qu'il n'apprenne la véritable raison de son intérêt soudain pour les loups-garous.... Comment réagirait-il si elle le lui disait, si elle lui avouait que la véritable raison, c'était lui. « Parce que je voulais juste en apprendre plus sur toi et que c'est le seul moyen que j'ai trouvé, sans aller déranger et interroger tout le monde... Et surtout pas toi. » Sa phrase résonna de manière irréelle dans son esprit. Comment aurait-il réagi si elle lui avait répondu cela ? Peut-être n'aurait-il même pas comprit au début... Elle ajouterait alors, précisant sa pensée, qu'elle se pensait attirée...

Par lui... Non, pas qu'elle se pensait attirée par lui, mais qu'elle l'était. La jeune femme se sentit frémir et sa mâchoire se crispa. Dans un flash lumineux, elle vit une expression de frayeur dans le regard de Remus et elle le voyait détaler, prendre la fuite...

« Je, je voulais juste en apprendre plus c'est tout... sur... Enfin, sur... Sur ça. J'étais juste intriguée...  », répondit-elle finalement.

A elle-même, son ton lui paraissait guère convaincant comme si elle n'était pas certaine des mots à dire. De nouveau cette impression de dire des bêtises s'immisça en elle. Elle aurait voulu s'approcher encore, trois mètres lui paraissait juste insoutenables mais un, ses pieds refusaient de bouger, et de deux, elle avait presque peur qu'il perçoive son cœur de battre trop fort.

« On s'habitue, tu sais. »

Il avait employé un ton presque... Neutre, banal, comme si cela ne lui faisait plus rien au fil du temps. C'était également la première fois qu'il lui faisait un semblant de commentaire sur... Sur « sa différence »... Elle releva les yeux vers lui, mais comme il ne la regardait pas en face ; elle ne sut pas lire l'expression dans ses yeux et intérieurement, cela sembla la contrarier...

Au ton de sa voix, l'on voyait très bien qu'il s'était forcé à parler, et qu'au fond il aurait préféré garder le silence ou parler d'autres choses comme du beau temps par exemple... Enfin du mauvais temps étant donné qu'il venait de se mettre à pleuvoir quelques minutes auparavant. L'on pouvait entendre la pluie taper contre les carreaux au-dehors. Au moins, l'avantage de ceci était que cette pluie comblait les silences.

Elle le sentait crispé, nerveux... Son inconscient lui disait de s'approcher ; chose qu'elle fit, sans avoir commandé à ses membres de bouger.

« Je crois que je ne m'habituerais jamais, moi... »

Automatiquement, Remus releva les yeux et cette fois son regard se fixa sur le sien. Tonks regretta immédiatement et s'en sentit encore plus mal à l'aise si tel était possible mais elle ne baissa pas les yeux... Une étrange impression se fit en elle ; elle sembla juste comme aspirée par son regard, incapable de s'en détacher. Pourtant, quelque chose la choqua dans ce dernier... Une ombre semblait avoir traversé le regard du lycan et elle sut qu'elle regrettât immédiatement d'avoir dit ce qu'elle venait de dire. Il s'était raidi et son regard était plus sombre, dur ; d'une voix tendue il lui répondit...

« Et je ne souhaite en aucun cas que cela t'arrive. » Sa voix était sans réciproque.

Même si le ton n'était pas sec mais prononcé de son habituelle voix calme, elle lui était apparue plutôt sèche, et nerveuse ; Tonks ne put s'empêcher de frissonner et de se demander si elle ne l'avait pas vexé... En un seconde son regard se bouleversa et brilla tellement qu'elle sembla sur le point de pleurer et de tomber à ses pieds pour s'excuser.

« Oh... Je... Désolée je ne voulais pas dire ça... Bien sûr que je ne souhaite pas... »

Elle se recula d'un bon pas, le laissant partir s'il le voulait... Elle avait l'impression que son cœur voulait lui exploser aux tympans. Le pire était que voyant qu'il avait été trop dur sur le moment, il lui adressa un sourire rassurant – automatiquement elle se sentit fondre et culpabiliser davantage... Sentant le rouge lui monter aux joues, elle tourna rapidement la tête et lâcha rapidement... C'était trop, ça. C'était elle qui disait des bêtises, et c'était lui qui essayait de la rassurer et qui était presque sur le point de s'excuser pour les paroles qu'elle avait elle-même dites.

« Erm, je... Je voulais faire du ménage, désolée... »

Elle lui adressa un bref regard avant de détourner les yeux et de partir en direction des étagères sur lesquelles elle commença à envoyer des sorts ménagers pour y déloger la poussière. Elle n'avait jamais été très bonne en sortilèges ménagers, au contraire de sa mère – sans doute était-ce parce qu'elle n'était pas assez soigneuse car trop distraite. Elle dut par conséquent s'y prendre à plusieurs reprises avant de nettoyer parfaitement l'étagère sur laquelle elle avait fixé son attention. Cependant, elle ne semblait pas la voir et elle sentait sa vue brouillée.

*°*

Remus avait une étrange impression. Tonks paraissait encore plus troublée et nerveuse que d'habitude... Non, en fait, c'était bien la première fois qu'elle lui apparaissait telle qu'aujourd'hui. Il y avait forcément un problème se disait-il, et cela devait forcément avoir un rapport avec lui. Peut-être venait-elle vraiment de prendre conscience quel monstre il pouvait être ?

Il aurait presque espéré qu'il n'y ait pas eu de livres sur les lycanthropes dans cette maison...

En fait il lui semblait que ses mots l'avaient plus touchée que ce qu'il n'avait cru. Pourtant il n'avait pas voulu être sec. Il fit un mouvement pour sortir de la pièce, même si son geste resta suspendu au-dessus de la poignée indiquant inconsciemment par là qu'il n'avait guère envie de ressortir... Il se retourna d'un seul mouvement, et sans même s'en être rendu compte il traversa de nouveau la bibliothèque à la recherche de Tonks. Il avait encore quelque chose à finir.

Ce ne fut que lorsqu'elle sentit une présence juste derrière elle et qu'elle se retourna en sursautant qu'elle se rendit compte qu'il n'était pas repartit. Ce n'est que lorsqu'elle tourna le visage pour le regarder, qu'elle sentit son regard s'enfoncer dans le sien et qu'elle n'y put en sortir tant elle semblait littéralement avalée par lui, qu'elle y vit défiler tout ce qu'il avait vécu ; la souffrance, la tristesse, une brève lueur d'espoir quant au fait de savoir qu'il avait eu des amis qui avaient su l'aimer comme il était aussi, mais cela n'enlevait pas la souffrance... Il avait eu des amis, il en avait perdu ; il avait accordé sa confiance à l'un d'eux et ce dernier avait trahi deux de ses meilleurs amis... Elle vit de la souffrance dans son regard, de la... Culpabilité ?

Était-ce possible qu'il culpabilisait d'être encore là alors que la moitié de ses amis étaient dix pieds sous terre ? Avait-il peur de faire à nouveau confiance et d'accorder son amitié à d'autres personnes... Pour les perdre ensuite ? Lily et James étaient des héros ; ils avaient défié la mort, pour sauver quelqu'un qui était de leur chaire, pour sauver leur enfant... Grâce à eux Harry était encore en vie. Remus ne connaissait pas vraiment le contenu de la prophétie ; Dumbledore leur en avait parlé brièvement ; il savait juste que Harry était encore en vie par le sacrifice de ses parents... Lui, qui était-il ? Pourquoi était-il encore là ? Pourquoi n'avait-il pu donner sa vie pour sauver ses amis ? Pourquoi n'avait-il pas vu que Peter allait les trahir ? Il se disait encore souvent qu'il aurait dû le voir, ou d'une quelconque manière que ce soit, qu'ils auraient pu éviter ce qui était arrivé.

Et tout aurait été alors différent. Ou presque différent.

Pourtant en dépit de cela, il lui souriait ? Pourquoi il lui souriait ? Venait-elle de rêver tout cela ? Ne l'avait-elle pas vu ? Pendant quelques secondes ? Une infime seconde ? Elle semblait à présent avoir été d'un coup rejetée de son regard comme s'il avait venait de se rendre compte qu'il avait laissé entrevoir quelque chose de trop, comme s'il n'avait pu le retenir en lui pour une fois.

Elle n'y voyait plus rien d'un coup comme s'il s'était refermé comme une huître, comme s'il s'était aperçu qu'il avait laissé voir l'éclat d'une faiblesse le temps d'une seconde... Elle le vit secouer la tête, elle le vit lui dire quelque chose mais elle ne semblait rien entendre ; juste des sortes de bourdonnements à ses oreilles et elle sentait par contre très bien son cœur taper fort dans sa poitrine... Elle se sentit hocher la tête mais ne rien répondre.

Les pensées tournoyaient en elle, les émotions s'y mêlaient, les sensations s'y apposaient et sans s'en rendre compte, elle se surprit à s'approcher et le serrer dans ses bras ; elle se surprit à apprécier le contact plus intensément encore et voulu y demeurer ; elle n'avait aucune envie de s'éloigner... Étrange, auparavant elle ne ressentait encore qu'une impression de sécurité complète dans ses bras et un petit quelque chose qu'elle n'avait pas réussi à déterminer. Aujourd'hui, elle savait... Et plus étrange encore, cela semblait avoir davantage développer ses sens et vivifier les sensations dont son corps était envahi et qui lui remontait jusqu'en haut de la colonne vertébrale. Elle se surprit à inspirer profondément, comme si elle souhaitait s'imprégner de son odeur... Ses lèvres effleurèrent sa joue, y déposant un parfum de douceur et un peu de son amitié pour combler le vide immense que les années avaient creusé en lui...

Et avant qu'il ait pu ajouter quoique ce soit, le visage illuminé d'un sourire tendre, elle s'était déjà enfuie de la pièce.

*°*

Dans la pénombre de la chambre au 12, Square Grimmaurd, Remus se trouvait près de la fenêtre, observant le discret croissant de lune qui apparaissait aux travers des nuages. Son visage n'exprimait rien, quand bien même il y aurait eu de la lumière, mais sans nul doute que son esprit réfléchissait beaucoup...

A moins qu'il pensait simplement au passé, à tout ce qui y avait été abandonné... A lui-même ; lui-même y avait été laissé ; il avait laissé son sourire très loin derrière lui ce soir-là, et il lui semblait que cela faisait vraiment longtemps qu'il n'avait un jour sourit vraiment. Sourire qu'il était content de voir sur les autres... Tonks. Il était content de la voir pouvoir sourire, et il ressentit un sentiment de protection plus fort si tel était possible en espérant ne jamais avoir à voir ce sourire disparaître, et ses yeux lumineux pleins de joie et d'envie de vivre. Elle était si jeune et pleine de vie.

Tout ce qui lui n'était plus. Le poids des ans se faisaient sur ses épaules... Il n'avait pourtant que trente cinq ans, mais en paraissait dix de plus. Chaque fois qu'il se regardait dans sa glace, le matin... Il n'y arrivait pas. Il n'arrivait pas à rester concentré sur son reflet plus de cinq secondes... Il avait presque honte de ce qu'il était.

Une grimace s'étendit soudain sur son visage, alors que pendant une heure peut-être, ou deux, il était resté sans expressions aucunes. Mais pourquoi donc semblait-elle vouloir lui donner son Amitié ? Qu'avait-il à donner en échange ? Cela faisait longtemps qu'il n'avait plus rien ; et avait-il jamais eu quelque chose un jour à donner ? Si tel était le cas, cela faisait bien longtemps. Il ne voyait pas ce qu'il avait de si spécial pour que Tonks puisse s'attacher à ce point à lui montrer qu'elle était là... Pourquoi s’intéresser aussi à sa condition de lycanthrope en feuilletant les livres de la bibliothèque ? Pourquoi ne fuyait-elle pas ? Ce serait bien plus simple... Il n'avait rien à offrir en échange. Il n'était que...

Il n'était que Remus Lupin dont la vie, ennuyante à mourir, jonchée de ruines et de douleurs passées, n'était même pas digne d'être racontée.

« Remus ? »

Une voix dans la pénombre et l'interpelé tourna la tête. Il lui fallu quelques secondes pour discerner une silhouette à quelques mètres et ce n'est qu'en se rapprochant un peu qu'il reconnut celle de Sirius. Ce dernier prit place en face de lui à la fenêtre, et jeta un coup d’œil dehors...

« Tu fais quoi dans le noir seul ? »

« Le clair de lune est beau ce soir tu ne trouves pas, non ? »

Son ami ne fut pas dupe. Il le connaissait depuis bien trop longtemps et malgré l'obscurité, il crut voir son regard s'obscurcir et devenir suspicieux.

« Ce n'est pas bon de ressasser comme ça dans le noir. », lui répondit Sirius sur son habituel ton moqueur comme pour essayer de dérider son ami. Cela ne lui fit qu'esquisser un maigre sourire.

« James et Lily. », répondit-il en tournant le regard vers la fenêtre de nouveau.

Parfois, il avait même l'impression de sentir leur présence. Ils étaient là tout près de lui, ils lui parlait. Il les voyait sourire, il les voyait blaguer... Il se voyait lui, à côté, gris, sans couleurs, les yeux cernés, une expression lasse... Mais un sourire aux lèvres. Ils étaient heureux à cette époque.

Sirius parut comprendre aussitôt car il ne répondit plus rien. Il parut comprendre comme si lui aussi repensait souvent au passé, peut-être même qu'il culpabilisait aussi... Oui, il culpabilisait surement, mais pas pour la même raison... Il culpabilisait d'avoir raté Peter, de l'avoir sous-estimé et de ne pas avoir réussi à le tuer. Il avait passé douze ans à Azkaban à cause de cela, à cause d'un meurtre raté. Il aurait préféré y passer douze années de sa vie pour un vrai meurtre, et non un semi-meurtre... Il avança une main qu'il posa sur l'épaule de son ami et la serra doucement mais Remus ne sentit rien du tout ; son regard était perdu au-dehors.

Ce n'était pas bon de ressasser le passé, ce n'était pas bon et il le savait. Mais ce soir, il n'avait envie de ne penser à rien d'autres. Ils avaient beau être des héros – seuls en vérité les morts pouvaient devenir des héros – il n'en demeurait pas moins qu'ils les avaient laissés seuls. Irrémédiablement seuls.

Les Maraudeurs. Les Maraudeurs faisaient toujours tout ensembles, non ? Pourquoi s'étaient-ils donc séparés là ? C'était sans doute pour cela qu'ils avaient perdu, sans doute pour cela qu'ils se retrouvaient séparés par un mur invisible ; ils étaient prisonniers dans un monde duquel on ne ressortait plus jamais...

Pour le moment cependant, c'était Remus qui se sentait prisonnier du monde dans lequel il était, prisonnier du monde des vivants. Il aimerait parfois tant pouvoir les rejoindre...

Sirius, quant à lui, avait pendant douze années côtoyé de très près celui des non vivants... Des presque morts du moins ; il avait eu un aperçu de ce que pouvait être la mort. Et vu à l'aide des Détraqueurs, cela dégoûtait directement de la mort ; qu'y avait-il de plus effrayant qu'un Détraqueur, cette créature qui aspirait votre âme par une bouche qui ouvrait sur le néant ?

Vous n'étiez même pas mort après cela, vous restiez bloqués entre les deux mondes, incapables de rejoindre l'un ou l'autre... La mort directe était même préférable. Sirius avait envie de vivre, après douze ans enfermé à Azkaban ; et c'était bien là l'ennui ; il était condamné à rester emmuré entre quatre murs de peur que le ministère ne l'attrape. Mais c'était justement pour éviter qu'il ne retourne dans cet enfer qu'était Azkaban et qu'il ne connaisse le baiser du Détraqueur ; c'était pour son bien. Dumbledore le lui avait suffisamment répété. Ce ministère qui, aveuglé par la peur, préférait ne pas voir que Voldemort était de retour. Quels idiots, ils allaient tous les faire perdre eux aussi avec leurs agissements stupides !

Pour Remus, même la mort avait des aspects de douceur auxquels il aspirait parfois. La vie n'était composée que de souffrances... Larmes et douleurs, quelques joies parfois, mais qu'était-ce une seconde de bonheur en comparaison d'une seconde de souffrance ? Une seconde pendant laquelle l'on souffrait, était assez efficace pour vous blesser à vie sans que cela soit guérissable...

Le bonheur, quant à lui, n'était qu'éphémère, et son bonheur à lui c'était ses amis. Il n'avait plus que cela à quoi se raccrocher... Et il avait comme l'impression qu'il finissait par tous les perdre au fur et à mesure. Il commençait à croire qu'il était vraiment maudit...

En fait, non, il ne commençait pas seulement à le croire ; cela faisait des années qu'il se le disait... En plus de cette malédiction qui le poursuivait, mais qu'à cause de cela... Sa lycanthropie n'était que le déclencheur de tout... Il aurait pu espérer être comme les autres sans cela, sans ce maudit jour où il sortit dehors la nuit et où il se fit mordre par Greyback. Il ne pouvait pas être comme les autres, il ne pouvait vivre normalement, il vivait toujours dans la peur de voir le dégoût ou le mépris dans les yeux des gens. Et le pire était qu'il les perdait tous au fur et à mesure...

Honnêtement, il ne voyait pas pourquoi Nymphadora Tonks, une jeune femme qui respirait vie et qui était l'espoir d'une génération, vive, enjouée, il ne voyait pas pourquoi elle tenait à s'accrocher à lui, lui qui n'était qu'une âme maudite depuis bien des années...

Il ne la voulait pas maudite à son tour ; il essaierait de lui faire comprendre... Elle avait le droit à une vie. Une vraie vie. Cela ne servait à rien d'essayer de lui donner son amitié. Cela ne servirait à rien. Il était une peine perdue. Il ne savait pourquoi cela semblait lui tenir tant à cœur mais il tenait à faire tout son possible pour l'empêcher de commettre cette bêtise. Elle ne devait pas s'accrocher à lui, et dans son cœur, dans son esprit, dans le reflet de son regard, il y voyait une lueur d'une étrange admiration qu'il n'aimait pas, qui le mettait mal à l'aise vis-à-vis de lui...

Il ne se comprenait plus. D'habitude il aurait fui... Son esprit le voulait, mais son coeur, lui... Le retenait enchaîné.






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